"Rêver plus grand, rêver champions", comme un leitmotiv, avant ce match sans autre enjeu pour les Bleus qu’entretenir la dynamique de victoire, certes, mais aussi… de travail. Du temps de jeu pour les uns et des automatismes à parfaire pour les autres: une nécessité pour ces Bleus assurés de jouer les demi-finales, mais les Experts sont aussi parfois un (petit) peu humains.

Et le manque d’intensité est inévitable face à des Croates en quête de points pour les TQO - pour éviter le séisme d’une absence aux JO (*) – si bien que le premier but de la rencontre est signé d’un superbe kung-fu, conclu par Nedim Remili, après… quatre minutes sans marquer pour les attaques des deux camps (1-0, 4e). Une première période, où cet adversaire en plein traumatisme profite d’une première supériorité numérique pour infliger un 3-0 aux doubles champions du monde et signer le premier break (3-5, 11e).

"Le positif, c'est pas de blessé"

Pour espérer souffler la première place du groupe à l’Allemagne, les Français doivent soigner leur différence de buts. Mais dans ces trente premières minutes sans grand relief, si ce n’est lorsque Mathieu Grébille enrhume délicieusement son vis-à-vis pour égaliser (8-8, 20e) ou encore parce que la révélation Melvyn Richardson continue son petit bonhomme de chemin dans ce Mondial avec cette même fiabilité sur les jets de 7m (le bizuth finira son match à 100%, 5 sur 5), qui permet aux Bleus de reprendre l’avantage (11-10, 25e), cette équipe de France n’a pas de marge. Avec ce score de parité à la pause (11-11).

Et la seconde période ne va faire que confirmer cette absence d’allant, avec des ingrédients rédhibitoires – tirs longue distance en panne et… 14 pertes de balle ! - face à ces Croates bien plus remontés, qui dans le sillage du néo-Montpelliérain, le gardien Marin Sego, élu homme du match, vont contenir les Experts à… 9 petits buts. L’écart culminera à +4 (16-20, 50e), sans que les coéquipiers de Michaël Guigou ne reviennent à hauteur… Le premier accroc du Mondial est sans conséquence, la conclusion de Dinart plus pragmatique que jamais: "On n’a pas montré un beau visage. Le point positif c’est qu’il n’y a pas de blessé."

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(*) Grâce à ce succès, la Croatie se donne une chance en vue de la qualification pour Tokyo 2020.