Mondial : Gille et les Bleus sans certitudes
Après un dernier Euro très décevant, les Bleus, désormais entraînés par Guillaume Gille, s’avancent sans grandes certitudes dans le Mondial égyptie...
Près d’un an après sa nomination à la tête de l’équipe de France, Guillaume Gille a enfin effectué ses débuts sur le banc tricolore. C’était la semaine dernière à Zrenjanin, au nord de la Serbie, pour le compte des qualifications de l’Euro 2022. Une première qui s’est soldée par une défaite pour les Bleus (27-24), qui auront compté jusqu’à six buts de retard en seconde période. Français et Serbes se sont retrouvés pour le match retour samedi à Créteil, et là, encore, le revenant Kentin Mahé et ses coéquipiers n’ont pas réussi à s’imposer, concédant le match nul (26-26).
Si ces deux résultats ne remettent pas en cause la qualification pour le prochain championnat d’Europe, ils ont de quoi inquiéter alors que Gille et ses hommes débutent jeudi le Mondial égyptien par un choc contre la Norvège. "C'était un peu la soupe à la grimace", a ensuite reconnu Mahé, de retour après une opération au genou gauche qui lui avait fait manquer le dernier Euro. Pour le meilleur buteur tricolore à l'Euro 2018 et au Mondial 2019, il y a une nécessité de "rectifier le tir à l’entraînement" pour présenter un autre visage face à une équipe norvégienne qui est "sans aucun doute favorite".
Des cicatrices encore vives
Guillaume Gille, successeur d’un Didier Dinart dont il était l’adjoint lors d’un Euro terminé à une piteuse 14e place, reconnaît sur le site de la Fédération française de handball qu’il va falloir "tout mieux faire et dans tous les secteurs : être plus hermétiques en défense - c’est une lapalissade -, être plus efficaces dans la zone de marque et mettre aussi beaucoup de rythme sur grand espace." Celui qui a dévoilé dimanche sa liste de 20 joueurs, où figure Jean-Jacques Acquevillo, remplaçant d’un Elohim Prandi touché à l’épaule droite, a aussi évoqué l’aspect mental, alors que "les cicatrices de l’expérience passée" sont encore vives.
Avec "les nécessaires retrouvailles de ce groupe" qui se revoyait pour la première fois depuis un an, Gille admet ainsi que cela "a pris du temps et demandé du travail". Ajoutez à cela une préparation raccourcie, et très peu de repos pour les joueurs du PSG et du FC Barcelone ayant disputé le Final Four de la Ligue des champions, et vous obtenez une équipe de France qui s’avance sans grandes certitudes dans cette compétition disputée à huis clos, qui les verra ensuite défier l’Autriche puis la Suisse. "Nous allons entrer dans ce Mondial avec humilité, reconnaît encore Gille. Il faudra continuer à grandir et, match après match, que ce groupe révèle son potentiel et que les performances soient de plus en plus abouties." Pour se donner le droit de rêver…
Les Bleus se ratent encore contre la Serbie :