Ce n’est pas Bercy, où il y a deux ans, déjà, les handballeurs français lançaient leur dernière campagne mondiale à domicile sur un solide succès (31-16) face à ce même Brésil. A Berlin, l’ambiance forcément plus hostile de la Mercedes-Benz Arena, sans oublier l’absence du patron Nikola Karabatic, ont de toute évidence le don de rendre fébriles les doubles champions du monde, qui vont rater leur début de match, en mode diesel, face à une sélection sud-américaine sans complexe et même déchaînée.

Vingt-deux minutes de jeu sont ainsi nécessaires pour voir le capitaine Michaël Guigou enfin donner un premier avantage à son équipe (11-10, 22e). Les fameux artilleurs, désignés par Guillaume Gille avant la rencontre, répondent présent sur l’efficacité de leur base arrière et avec un José Toledo qui frise le 100 % en première période (6/7). "On a péché en défense au début, quelques pertes de balle (un total de 14 sur le match !), on rate notre entame", convient le premier à la pause Luc Abalo au micro de beIN SPORTS. Dix dernières minutes, avant de regagner les vestiaires, enfin à la hauteur de leur réputation, surtout en défense, dans le sillage d’un Vincent Gérard, dont l’entrée est décisive - 4 arrêts de rang et 10mn sans marquer pour le Brésil -, permettent aux joueurs de Didier Dinart de faire meilleure figure à la pause (16-13).  

"ces mecs-là, ce sont pas des peintres !" (Gérard)

Le gardien montpelliérain est « show, show, show » avec à la reprise la double parade coup sur coup sur jet de 7m (33e). Gérard qui affiche à cet instant du match un 70 % de réussite sur ses arrêts ! Et c’est tout le MHB qui prend feu avec le 2/2 aux tirs de Mathieu Grébille pour permettre, s’imagine-t-on, aux Bleus de s’envoler (19-13, 33e). Et pourtant…

La panne sèche est spectaculaire avec ces trois malheureux buts inscrits en 13mn (17-19, 43e). Pour concéder un très inquiétant 5-0 et permettre le retour de leurs adversaires à un petit but (19-18, 46e). Et même une parité qui donne froid dans le dos (20-20, 48e). Seul l’essentiel sera préservé avec ce succès étriqué (24-22), loin de l’entrée en matière maîtrisée de 2017, qui doit beaucoup, beaucoup à la performance dans son but de Vincent Gérard, rare Tricolore à tenir pleinement son rang avec ses 12 arrêts. Une remise en question s'impose déjà avant d'enchaîner sans attendre contre la Serbie samedi (20h30) (*).   

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(*) Dans l'autres match du groupe, disputé plus tôt dans la journée, les Serbes et les Russes se tiennent en échec (30-30).