Euro 2000 - Desailly : "La victoire est plus forte émotionnellement que 98"
Marcel Desailly est revenu sur le sacre des Bleus lors de l'Euro 2000. Pour lui, la victoire lors de cette compétition est plus forte, sur le plan émotionnel, que celle de 1998 en Coupe du monde.
Lors de l'Euro 2000, l'équipe de France est parvenue à réaliser un superbe doublé Mondial-Euro avec le sacre de 1998 puis celui lors du tournoi en Belgique et Hollande, deux ans plus tard. Marcel Desailly, 116 sélections au compteur, n'a pas minimisé cet accomplissement. Interrogé dans les colonnes de L'Equipe sur la compétition, il a même estimé que le fait de soulever le trophée avait engendré des émotions plus intenses que celles ressenties contre le Brésil, en 1998 au Stade de France. "Les gens ne comprendront pas si je dis que la victoire est plus forte émotionnellement que 98 mais... D'accord, rien n'est plus fort qu'une Coupe du monde mais les scénarios et l'adversité... Qui pouvait imaginer ce penalty raté de Raul à la dernière minute contre l'Espagne alors que Fabien (Barthez) s'était couché de l'autre côté ? Et cette main d'Abel Xavier contre le Portugal qui nous offre le penalty en toute fin de prolongation ? Il a fallu dix minutes au moins avant de l'accorder. On gagne 2 fois au but en or ! Vous vous rendez compte des émotions générées ? Le Portugal, c'était quand même Figo et une génération dorée. Il y avait du lourd devant nous", a justifié l'ancien joueur, désormais consultant sur beIN SPORTS.
Une pression immense en finale
Forcément, la finale remportée contre l'Italie grâce au but en or de David Trezeguet (103ème minute) garde une place particulière pour Desailly, qui encore aujourd'hui, en mesure l'impact. "C'est un truc de fou. On était pourtant sous pression contre les Italiens, avec 1 but de retard, mais quand on égalise, on se dit que c'est pour nous. Tu réalises ? Tu reviens contre les Italiens à la dernière minute. Contre les Italiens ! C'est exceptionnel ! En face, c'est quand même (Alessandro) Nesta, (Fabio) Cannavaro, (Paolo) Maldini,(Francesco) Totti, (Alessandro) Del Piero : y avait du monde ! Et nous avions vraiment la pression avant cette finale...", a-t-il indiqué.