Euroligue - ASVEL : Le mea culpa d'Edwin Jackson
A quelques heures pour l'ASVEL de tenter de renouer avec le succès en Euroligue, sur le parquet du Maccabi Tel-Aviv, Edwin Jackson, méconnaissable depuis le début de la compétition, reconnaît que
Brillant en Jeep Elite depuis le début de la saison (13,8 points de moyenne, à 34% à trois points), Edwin Jackson a beaucoup de mal à se mettre au diapason sur la scène européenne. En Euroligue, l'international français, méconnaissable par rapport à ses prestations du championnat, affiche en effet des statistiques nettement en-deçà, pour ne pas dire médiocres, avec seulement 7 points de moyenne à 26% au tir, dont 14,7% de loin. Des chiffres inadmissibles pour un joueur de son talent. L'intéressé en est d'ailleurs pleinement conscient, au point de se mettre à table dans les colonnes de L'Equipe ce jeudi à quelques heures du match de l'ASVEL sur le parquet des Israéliens du Maccabi Tel-Aviv (20h05, 11eme journée). « Je crois que je ne pouvais pas tomber plus bas », avoue Jackson dans le quotidien, sans perdre pour autant le moral, ni se laisser abattre. « Je ne peux que remonter (...) Tous les scoreurs connaissent des moments comme ça, mon talent ne s'est pas évaporé. Il faut accepter la mauvaise passe, continuer à shooter sans se poser de questions. Et ça va revenir (...) Il vaut mieux que je commence comme ça et que je finisse mieux, non ? (...) Je vais essayer de revenir à mon identité, prendre plus d'initiatives, être plus agressif, spontané, moins me prendre la tête. ».
Jackson : « Pas d'excuses, mais des raisons »
Par ailleurs, s'il assure qu'il n'est « pas question de se chercher d'excuses », le protégé de Tony Parker, premier déçu des performances de son poulain dans la compétition reine en Europe, tente malgré tout de s'en trouver quelques unes, préférant parler de « raisons » malgré tout. « Depuis le premier match match, je me suis blessé au genou et je n'ai pas pu m'entraîner normalement. Ensuite, il faut comprendre que comme j'étais avec Antoine (Diot) l'un des seuls à avoir joué à ce niveau, on a été ciblés. » La manière de jouer de l'ASVEL n'a rien arrangé, assure Jackson, absent de la dernière sortie des Villeurbannais en Euroligue. « J'ai débarqué dans un club qui a été champion en jouant d'une certaine manière. Tu t'intègres et tu ne veux pas perturber la belle mécanique. Du coup, tu peux finir par oublier un peu qui tu es et ce qui fait ta force », analyse l'arrière trentenaire, qui tient toutefois à signaler que s'il n'a pas mis un pied devant l'autre en attaque sur les derniers matchs d'Euroligue qu'il a disputés avec son club de coeur, défensivement, il a plutôt bien tenu son rang. « On peut difficilement dire qu'un gars qui joue 25 minutes dans une des meilleures défenses d'Euroligue ne fait pas le job ». Jeudi soir en Israël, Jackson apparaîtra de nouveau sur la feuille de match. Avec en tête de faire taire les critiques.