Bleus : Thomas Lemar, le grand gagnant ?
Titulaire au Kazakhstan et en Bosnie pour son retour chez les Bleus après près d’un an et demi d’absence, Thomas Lemar semble avoir marqué des points dans l’esprit de Didier Deschamps.
Parfois, on en oublierait presque qu’il est champion du monde. Thomas Lemar, d’un naturel très réservé, n’avait pas d’ailleurs laissé de grands souvenirs il y a trois ans en Russie, où il n’était apparu que lors d’une seule rencontre, le triste match nul face au Danemark en clôture de la phase de poules (0-0). Et si Didier Deschamps l’a rappelé pour ce dernier rassemblement avant l’Euro, il n’avait plus joué en équipe de France depuis novembre 2019, et un match contre la Moldavie où il était rentré pour les trois dernières minutes.
Lui-même ne se serait peut-être pas sélectionné non plus durant cette période. Car l’ancien Monégasque était alors en grande difficulté à l’Atlético, dont il était devenu le joueur le plus cher de l’histoire en s’engageant pour 70 millions d’euros à l’été 2018 (un record depuis battu par Joao Felix). S’il a eu des difficultés d’adaptation, il a surtout vécu un deuxième exercice cauchemardesque, ne réussissant pas à inscrire le moindre but ni à délivrer de passe décisive de la saison. A tel point qu’un départ aurait même été envisagé. Mais Diego Simeone a toujours cru en lui et, à force de travail, il a fini par s’imposer et à devenir ces derniers mois l’un de ses hommes de base.
Deschamps : "Il était très en jambes"
Car il n’est jamais évident d’assimiler les exigences du "Cholo". Et Antoine Griezmann, qui a aussi beaucoup souffert lors de son arrivée dans la capitale espagnole en provenance de la Real Sociedad, ne dira pas le contraire… Ce retour en forme du gaucher guadeloupéen de 25 ans, auteur de 2 buts et 5 passes décisives toutes compétitions confondues, lui en a tout cas permis de revenir chez les Bleus, et de porter son total de sélections à 24 (pour 4 buts) après ses deux titularisations consécutives, au Kazakhstan et en Bosnie dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Timide face aux Kazakhs, malgré quelques fulgurances, il a ensuite été très convaincant, et remuant, à Sarajevo, où il a été impliqué sur le seul but du match, signé Griezmann sur un centre de Rabiot. Et son sélectionneur a apprécié. "Il était très en jambes, très mobile. C'est un très bon joueur, il a retrouvé une très bonne condition. Même s'il avait joué le dernier match, avec sa touche technique, son volume, que ça soit à gauche ou à droite, il a été performant", a ainsi salué "DD", qui semble avoir été convaincu par Lemar, et son profil à part. En juin, il pourrait donc disputer avec l’Euro sa deuxième grande compétition internationale. Ce qui n’était pas gagné il y a un an…
Comment les Bleus se sont qualifiés : Andorre - France