Ineos : Pas de tensions avec Chris Froome selon Egan Bernal
Alors qu'ils ont tous deux assuré être ambitieux pour le prochain Tour de France, Egan Bernal a déclaré dans la presse colombienne que Chris Froome ne lui en veut pas pour ses commentaires.
C’est dans une situation particulière que l’équipe Ineos va aborder le Tour de France. Alors que le peloton professionnel est à l’arrêt depuis le mois de mars dernier, la Grande Boucle sera le premier grand rendez-vous de 2020 et la formation britannique pourrait l’aborder avec trois leaders en la personne de Chris Froome, Geraint Thomas et Egan Bernal. Le tenant du titre de la Grande Boucle et le quadruple vainqueur de l’épreuve ont tous deux assurés dans la presse viser la victoire. Des déclarations qui pourrait créer des tensions au sein de l’équipe dirigée par Dave Brailsford. Mais, à en croire le Colombien, ce n’est pas le cas concernant Chris Froome. « Il n’était pas énervé. Ce qui est arrivé est que nous avons communiqué en même temps, tempère Egan Bernal dans un entretien accordé au quotidien colombien El Tiempo. Les déclarations de Chris Froome sont sorties et les gens ont considéré qu’il était en colère contre mois, mais il ne l’était pas. Ce que j’ai pu dire ne l’a jamais fâché contre moi. »
Bernal : « Le plus important, c’est que l’équipe gagne »
Avoir trois leaders en même temps, c’est une situation qui a rarement souri à l’équipe Movistar ces dernières années. Afin de ne pas vivre le même scenario et laisser filer la victoire au terme des trois semaines, Egan Bernal assure que les deux coureurs britanniques et lui n’auront qu’une seule idée en tête. « Nous sommes amis et nous voulons tous aller de l’avant, gagner. Ce qui est le plus important entre nous, c’est que l’équipe gagne. Nous sommes l’équipe Ineos et celle qui doit l’emporter, c’est Ineos. » Le vainqueur de la Grande Boucle 2019 assure même que les trois seront en mesure de se sacrifier pour celui qui sera le plus à même de l’emporter sur les Champs-Elysées. Quant à avoir un seul leader, la question est loin d’être tranchée. « L’équipe va désigner un leader mais il est encore trop tôt pour se décider. Nous n’avons même pas repris la compétition. Nous pourrions même devoir attendre jusqu’aux premières étapes du Tour de France, assure le Colombien. En outre, savoir dans quelle forme nous serons à ce moment-là reste une grande interrogation. »
Bernal pourrait faire les Mondiaux
Alors qu’il compte doubler Tour et Vuelta en 2020, à l’image de Thibaut Pinot et David Gaudu au sein de la formation Groupama-FDJ, Egan Bernal a laissé entendre qu’un autre objectif pourrait se greffer à son programme. « Le premier objectif, c’est le Tour de France, rappelle le coureur de la formation Ineos. Une fois que l’épreuve sera terminée, je pourrai analyser ma condition et voir si je m’aligne au départ des championnats du monde. » Mais faire le voyage à Aigle et Martigny ne se fera qu’à une seule condition, ne pas faire de la figuration. « L’idéal serait d’y aller et de me battre pour le titre mondial mais, à Paris, nous verrons où nous en sommes, ce qu’il va nous rester pour cet autre objectif, ajoute un Egan Bernal précautionneux sur la question. Je n’ai jamais participé à des championnats du monde sur route et ça serait une bonne opportunité, une excellente option, mais il faut également penser à quel sera mon état de forme à la sortie du Tour de France. Y aller simplement pour courir, ça ne vaudrait pas le coup. Je veux y aller, si on a une chance de l’emporter. » Le maillot arc-en-ciel chez Ineos, une perspective qui pourrait ne pas déplaire à Dave Brailsford.