L’idylle entre Philippe Coutinho et Barcelone n’est pas un long fleuve tranquille, loin de là. Recrue la plus chère de l’histoire du club catalan il y a un an (160 M€), le Brésilien navigue entre coups d’éclats et coups d’arrêts en Catalogne. Une irrégularité chronique, due à une fragilité physique qui caractérise la carrière du milieu offensif depuis ses débuts chez les professionnels, mais aussi à une féroce concurrence dans le groupe blaugrana. Cette saison, Ernesto Valverde a souvent jonglé entre lui et Ousmane Dembélé pour composer ses onze de départ. Et quand l’un brille, il renvoie souvent son coéquipier dans l’ombre. Ainsi va la vie des deux hommes depuis leur arrivée quasi simultanée en Espagne l’hiver dernier. Aujourd’hui, c’est le Français qui est à l’infirmerie. C’est donc au tour du prodige Brésilien de se mettre en évidence.

Dembélé fait mieux que lui

Le natif de Rio de Janeiro alterne le très bon et le plutôt moyen depuis le coup d’envoi de cet exercice. Avec 4 buts et 2 passes décisives en 18 matchs de championnat, le rendement du Carioca n’est globalement ni à la hauteur de son talent ni de son standing. En Ligue des Champions, c’est à peine mieux pour le joueur de 26 ans, avec 1 but et 3 passes décisives en 6 titularisations. Des chiffres assez éloignés de ceux d’Ousmane Dembélé (8 réalisations et 3 passes décisives en Liga, avec un match en plus) et loin des standards d’un attaquant star du FC Barcelone.

Car le problème se situe là : au Barça, on demande l’excellence à ses joueurs. Il faut être décisif lors de chaque match, chaque semaine, toute l’année. Une exigence qui caractérise les équipes de très haut niveau, où chaque geste, chaque action, est disséqué par les télévisions espagnoles. A Liverpool, le Brésilien n’avait pas à supporter sur ses épaules le poids d’un transfert à trois chiffres (160 M€). C’est le cas en Catalogne où Coutinho doit en plus composer avec un système de jeu et une équipe qui ne tourne pas autour de lui comme à son époque chez les Reds.

15 jours pour convaincre

Déjà, au moment de son départ d’Angleterre, le trio Mané-Firmino-Salah réduisait de plus en plus son impact dans le collectif rouge. Son transfert en Espagne était intervenu au bon moment pour lui. Mais pour l’homme qui était vu comme le « nouveau Iniesta » lors de sa signature au Camp Nou, la marche est pour le moment trop haute, trop dure à surmonter.

Bien sûr, le transfert de Coutinho au FC Barcelone est loin d’être un flop. Ses gestes de classe illuminent parfois les rencontres du club blaugrana et l’ancien intériste parle le même football que Lionel Messi ou Luis Suarez sur le terrain. Mais il doit faire plus. Faire mieux. La blessure pour deux semaines d’Ousmane Dembélé doit marquer le retour en grâce de Philippe Coutinho sous le maillot de Barcelone. Pourquoi pas dès ce soir à Séville en quarts de finale aller de Coupe du Roi (21h30 - beIN SPORTS 2) ?

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