«Pas de blague, les gars !» On peut imaginer à peu de choses près le discours tenu par Bruno Genesio à ses joueurs en ce soir de demi-finale de Coupe de France au Groupama Stadium, où pour que la fête soit belle, le coach lyonnais attend forcément une qualification pour une finale nationale. Une première depuis 2014 (*) pour faire bonne figure dans la corbeille des mariés et d’une union appelée à être prolongée de deux ans, pensait-on, avec le coach lyonnais dans la foulée de ce match par le président Jean-Michel Aulas.

Sauf que quatre jours après une victoire au Roazhon Park (1-0), les Lyonnais sont loin d’afficher la même maîtrise sur leur pelouse. Rennes a récupéré plusieurs cadres (Grenier, Bourigeaud ou encore Bensebaini) et la première période s’avère des plus équilibrées. D’entrée, en habitué, Anthony Lopes a dû se sacrifier dans les pieds de M’Baye Niang et en est quitte pour une balafre (5e).

Marcelo plombe l'OL

Les Bretons savent se faire dangereux sur cette tête de Mexer (15e) ou sur ce sauvetage de Léo Dubois devant Benjamin Bourigeaud (20e). L’OL se doit de réagir et s’y emploie avec, sur corner, le coup de tête de Moussa Dembélé, le premier dangereux (29e), avant que la frappe de Nabil Fekir n’oblige Tomas Koubek à se coucher (34e). Le stade croit même à l’ouverture du score sur ce contre de Tanguy Ndombélé, qui sert son capitaine, dont le duel face au gardien est perdu (36e). La sanction survient dans la foulée quand Niang devance un Marcelo totalement statique pour trouver la faille (0-1, 40e). Ecartées par Koubek, les deux nouvelles frappes de Bertrand Traoré (45e), préféré à Memphis Depay et Martin Terrier, et Lucas Tousart (45e+2) n’empêchent pas Lyon d’être mené à la pause.

On devine Fekir et les siens pressés de réagir dans le vestiaire.  La première offensive de la seconde période est la bonne avec un ballon pourtant cafouillé par Ndombélé dans la surface, mais qui profite à Traoré pour une frappe gagnante (1-1, 47e). Hatem Ben Arfa a-t-il senti le danger ? Le maître à jouer rennais se signale enfin et oblige à longue distance Lopes à une parade réflexe (55e).  Sur le corner qui suit, Marcelo, encore, s’oublie pour permettre à Benjamin André de redonner l’avantage aux visiteurs (1-2, 55e). Lyon ne maîtrise rien, joue sur un fil, frise le K.-O. sur cette occasion de break ratée par Niang (64e) et s’en remet à Lopes, abandonné par sa défense, mais décisif devant Bourigeaud (71e).

Pourtant, une main dans sa surface d’André vaut un penalty sévère et une égalisation par Moussa Dembélé presqu’inespérée (2-2, 75e). Mais c’est l’histoire de cette demi-finale, dans la foulée, la défense lyonnaise craque une dernière fois, Bourigeaud rate pourtant sa reprise, mais Ramy Bensebaini, lui, d’une frappe enveloppée parfaite bat une dernière fois Lopes (2-3, 81e).
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 (*) L’OL n’a plus joué une finale nationale depuis 2014 et un revers en Coupe de France face au PSG (2-1). Son dernier titre remonte à 2012 en Coupe de la Ligue face à Quevilly (1-0).