Bruno Genesio est revenu dans son club formateur en 2005, après avoir notamment défendu les couleurs de l'équipe professionnelle pendant dix ans, en Division 2 puis parmi l'élite. Il a finalement été intronisé, d'abord comme simple intérimaire, en qualité de coach numéro 1 de l'Olympique Lyonnais en décembre 2015, après avoir été notamment le bras droit de Rémi Garde ou d'Hubert Fournier. A l'heure du foot-business, un tel attachement à un club reste assez rare, et peut légitimement être comparé à celui de certains supporters, qui vouent un amour indéfectible à leur équipe tout au long de leur vie. Malgré tout, nul n'est prophète en son pays, et le Lyonnais ne le sait que trop désormais. Car depuis plus de trois ans désormais, le technicien ne parvient pas à se faire apprécier véritablement du public du Groupama Stadium.

Pire encore, une association comme les Bad Gones réclame à cor et à cri son départ depuis de longs mois. Ils n'aiment pas Bruno Genesio et ne se privent pas pour le faire savoir. Malheureusement pour eux, le président Jean-Michel Aulas semble lui tout à fait satisfait du travail accompli par son entraîneur, au point que l'annonce de sa prolongation de contrat est attendue pour mardi, à l'issue de la demi-finale de Coupe de France disputée en soirée, et à domicile, face au Stade Rennais. "Je suis toujours serein. On a su traverser les tempêtes depuis trois ans", a-t-il expliqué ce lundi après-midi face à la presse. Une façon comme une autre de se préparer à essuyer quelques vents contraires une fois sa prolongation officialisée.

Le Gone n'a de toute façon pas d'autre choix que de composer avec. Sans pour autant laisser filtrer une certaine amertume face à ce traitement qui lui est réservé. "J'aimerai tellement que ma relation avec les supporters soit différente en tant qu'ancien Lyonnais. J'ai appris à prendre du recul et à vivre avec", a-t-il concédé. L'intéressé ne semble plus croire que la situation puisse changer. Ce qui n'est pas le cas d'Anthony Lopes: "Si on gagne des trophées, je suis certain que les supporters changeront d'avis. Bruno Genesio aime énormément l'OL. Pourquoi aller voir ailleurs ?", a expliqué le portier rhodanien. La Coupe de France est à portée de main, mais il faudra d'abord sauter l'obstacle rennais avant de se frotter au PSG ou au FC Nantes au Stade de France.