Omeyer : "La France est l’une des grandes favorites"
Interview avec notre consultant Thierry Omeyer avant l’entrée en lice dans le Mondial 2019 de la France samedi contre la Corée du Sud (10h - beIN SPORTS 1).
L’Equipe de France a réalisé une préparation sans accroc, avec 3 victoires en 3 matchs contre le Brésil, le Japon et la Slovénie. Quels enseignements le staff peut tirer de ces rencontres ?
C’est forcément bon pour la confiance de l’équipe d’une part et pour le staff, cela permet de travailler et de confirmer certains ajustements. Evidemment, c’est une période où il ne faut pas tirer sur le physique des joueuses. Il faut donner du temps de jeu à chacune.
La France va affronter au premier tour, et dans cet ordre, la Corée du Sud, le Brésil, l’Australie puis l’Allemagne et le Danemark : un calendrier pas si simple à négocier…
Le calendrier s’impose aux Bleues et il faut faire avec. Débuter par la Corée du Sud, ce n’est pas simple. En début de Mondial, la fatigue ne rentre pas encore en compte et cela nivelle le niveau des équipes. Le premier match est toujours compliqué et détermine parfois toute la suite de la compétition. Le Brésil, c’est une équipe très solide, championne du monde en 2013. Elle a connu des résultats irréguliers depuis mais revient petit à petit à un bon niveau et aura une très bonne équipe. Mis à part l’Australie, tous les matchs seront couperets. Seulement trois nations sortiront de la poule !
L’une des interrogations concernant les Bleues se portent sur le poste de gardienne avec les forfaits de Laura Glauser et de Cléopâtre Darleux, deux cadres de cette équipe…
C’est une demie-inquiétude parce qu’il reste tout de même Amandine Leynaud. Elle est la valeur sûre de cette Equipe de France et la gardienne numéro 1 depuis de longues années. Pour la suppléer, oui, il n’y a pas de « back-up » avec la même expérience qu’avant. Au dernier Euro et au précédent Mondial, Laura Glauser et Cléopâtre Darleux avaient été performantes à chaque fois qu’elles rentraient sur le terrain.
Maintenant, je ne suis pas inquiet car je crois tout à fait capable Amandine Leynaud de tenir son rôle. Ce sera aussi aux jeunes gardiennes, Catherine Gabriel et Roxanne Franck, de jouer et de faire leurs preuves. Gabriel a été dans le groupe France lors des deux derniers tournois il me semble, elle sait donc comment on vit ce type de compétitions. Cela va lui servir. Elle doit aussi être très contente de pouvoir cette fois-ci apporter sa pierre à l’édifice.
Quelles sont les adversaires les plus dangereux pour les Bleues dans ce tournoi ?
La Russie et la Norvège. Comme toujours finalement ! On peut citer aussi les Pays-Bas pour compléter ce trio. Le niveau semble très homogène... Le Danemark sera aussi à surveiller.
L’Equipe de France est tenante du trophée après son titre de 2017 décrochée en Allemagne mais aussi championne d’Europe en titre. Est-elle la favorite à sa propre succession ?
A quelques mois des Jeux, le gros objectif de cette Equipe de France, c’est Tokyo. Mais connaissant le côté compétitrice des joueuses, il est certain qu’elles vont là-bas pour aller au bout. Il y a un très bon mélange entre jeunesse et expérience dans ce groupe. Pour moi, la France est l’une des grandes favorites.
La liste des 16 sélectionnée
Gardiennes : A. Leynaud - C. Gabriel
Arrières gauches : O. Kanor - E. Nze Minko
Arrières droites : C. Ayglon Saurina - O. Sercien Ugolin - A. Lacrabère
Demi-centres : M. Nocandy - A. Pineau - G. Zaadi Deuna
Ailières gauches : C. Bouquet - M. Houette
Ailières droites : P. Coatanea - L. Flippes
Pivots : A. N’Gouan - B. Edwige
Les remplaçantes : R. Franck, P. Foppa, T. Horacek et G. Niombla.