Davies est redescendu de son nuage
Le Bayern, qui accueille Fribourg dimanche (seizième journée de Bundesliga), a vu Alphonso Davies revenir de blessure il y a plus d'un mois. Patrick Guillou analyse son rendement.
Jamais un footballeur n'avait été élu sportif canadien de l'année. Au pays du hockey, le gamin Alphonso Davies vient de réussir le mois dernier un exploit historique, lui qui a explosé au Bayern à 19 ans alors qu'il arrivait tout juste de Vancouver. Flashé à haute vitesse en Bundesliga (voir plus bas), il a aussi soufflé tout son monde lors du Final Eight en Ligue des Champions. Les Barcelonais s'en souviennent encore... "Il a été tout simplement phénoménal, confirme Patrick Guillou. Il fait encore des erreurs de placement ou de lecture, mais il les compense par cette énorme vitesse. Il a explosé tous les compteurs."
Ailier de formation, notre consultant se souvient de "ses dribbles longs lorsqu'il est arrivé à ce poste plus offensif, et puis il y a eu cette idée de génie de Hansi Flick de le faire reculer". Si on utilise le passé, c'est que cette saison est plus compliquée. La logique décompression de la deuxième année, celle de la confirmation. Surtout pour un joueur aussi jeune... "Avant même sa blessure, dès le début de la saison, il était moins fringant, moins tranchant, confirme notre spécialiste de la Bundesliga. Parfois, je l'ai même trouvé complètement éteint, il n'avait plus les jambes pour faire ses allers et retours. Il était plus dans un calcul forcé, traînant une fatigue autant mentale que physique."
Auteur de son dernier but au mois de mai, Alphonso Davies a alors subi cette blessure importante à la cheville fin octobre, qui l'a écarté des terrains un mois et demi. Un coup d'arrêt bienvenu ? "Je le sens un peu mieux", estime ainsi Patrick Guillou, qui précise que Flick est forcément attiré par le maintien de son cinq défensif qui a marché sur l'Europe l'an passé. "C'est celui qui donnait le plus de garanties et d'automatismes." Et Alphonso Davies en fait partie. Dès son retour, l'intéressé a contraint Lucas Hernandez, qui avait parfaitement assuré l'intérim, à retourner en charnière (au mieux) ou à cirer le banc (au pire). Pour le moment, Flick n'imagine pas faire autrement. Indiscutable.