Bundesliga - Schalke 04 craint la gueule de bois du 31
Schalke peut enchaîner samedi un 30eme match consécutif sans victoire en Bundesliga, sur la pelouse du Hertha Berlin ce samedi (18h30 - beIN SPORTS 2). Patrick Guillou se charge de l'autopsie.
Schalke 04 est lancé dans une spirale qui pourrait devenir historiquement infernale. Si le club de Gelsenkirchen - archi-dernier de Bundesliga, avec quatre petits points - ne gagne ni samedi au Hertha Berlin, ni la semaine prochaine contre Hoffenheim, il égalera le record du Tasmania Berlin de 31 matchs de suite sans victoire, établi en 1966. Patrick Guillou imagine un scénario, comme un souhait pour cette nouvelle année : "Qu'ils perdent samedi et gagnent la semaine prochaine pour ne plus s'arrêter ensuite, en miroir de 2020 où ils avaient commencé par une victoire avant de ne plus jamais s'imposer..." Il y a un an, après ce succès à Mönchengladbach, Schalke comptait le même nombre de points que Dortmund.
"On disait que David Wagner était enfin le coach qui manquait depuis Huub Stevens pour apporter de la stabilité. En prendre cinq au Bayern, dans la foulée, était alors loin d'être une infamie. Puis le président historique Clemens Törries est parti cet été, de même que son fidèle directeur financier Peter Peters. "Le vide intersidéral", estime notre consultant. Et en reprendre huit, cette fois, au Bayern, devenait nettement moins commode pour entamer la nouvelle saison... "Tout le monde pensait que David Wagner allait se faire virer, mais ils ont finalement attendu les deux premiers matchs pour le remplacer par Manuel Baum, dont tout le monde s'est demandé ce qu'il faisait là. C'est un jeune coach. Et même lorsque Schalke a bien joué, il n'y a donc pas eu de victoire."
Après l'intérim du meuble néerlandais Huub Stevens, toujours dans l'organigramme après avoir notamment conduit le club à la victoire en Coupe de l'UEFA en 1997 (face à l'Inter), c'est Christian Gross qui est désormais le quatrième coach cette saison. L'ironie du football veut qu'il retrouve Jochen Schneider en tant que directeur sportif, celui-là même qui l'avait licencié à Stuttgart en 2010. Patrick Guillou n'hésite pas à le pointer du doigt : "Il est toujours allé chercher des lampistes, il a fait sauter tous les fusibles possibles : les coachs, Michael Reschke qui lui disait de revoir l'effectif, la direction financière... Il faudrait peut-être se remettre en question." Les coéquipiers de l'ancien Nantais Amine Harit ou de Benjamin Stambouli, dans leur malheur, restent à seulement six points de la seizième place.