Bundesliga - Le Bayer Leverkusen armé pour aller au bout ?
Le choc de dimanche entre Leverkusen et le Bayern (15h30 - beIN SPORTS 1) peut en dire beaucoup sur les ambitions du Bayer. Patrick Guillou, notre consultant Bundesliga, veut y croire.
Et si le champion d'Allemagne, pour remplacer le Bayern sacré de manière ininterrompue depuis 2012, s'appelait cette saison Leverkusen ? La question est volontairement provocante, mais Patrick Guillou ne compte pas l'écarter aussi facilement, bien au contraire : "L'effectif est supérieur du côté du Bayer. Le Bayern a treize ou quatorze joueurs de haut niveau, mais s'il faut gratter en réserve à cause de suspendus ou blessés..."
Notre spécialiste du football allemand place a priori Dortmund, Wolfsbourg ou Leipzig sur la même ligne que l'équipe de Moussa Diaby, mais c'est déjà moins évident pour le club estampillé Red Bull qui pointe à six longueurs du duo de tête. Où se situe justement Leverkusen, qui doit donc faire fructifier son excellent début de parcours. "Jonathan Tah, le leader de défense, assure notamment qu'ils sont plus expérimentés et adultes, qu'ils appréhendent mieux les rencontres de très haut niveau. On verra, on attend ce match avec impatience."
Ce Leverkusen - Bayern est le remake inversé de la saison dernière : à la treizième journée, c'est Leverkusen qui accueillait le Bayern en leader et s'était incliné à la dernière seconde du temps additionnel sur une erreur de Tapsoba dont avait profité Robert Lewandowski (1-2). Moins d'un an plus tard, ce sont les deux meilleures attaques de Bundesliga qui se font face. Sur ses sept matchs de championnat, Leverkusen en a bouclé cinq en inscrivant au moins trois buts, ce qui assoit dans les chiffres la force de frappe offensive du club de la banlieue de Cologne. "Normalement, le Bayern a de l'avance sur l'expérience et la maîtrise d'un tel événement, conclut notre consultant. Mais la BayArena va repasser quasiment à guichets fermés !"
Pour la dernière saison de Rudi Völler, directeur sportif devenu quasiment historique après plus de quinze ans de service, les bases semblent plus costaudes que jamais, profitant de tout le travail effectué jusqu'alors. Tout est patiemment construit et anticipé, il n'y a pas eu d'achat de dernière minute comme ça a pu encore être le cas au Bayern. A tel point que le départ de Leon Bailey n'est même plus évoqué... Les supporters et observateurs se concentrent sur les arabesques du gamin Florian Wirtz, Moussa Diaby, Patrik Schick et même Amine Adli, le nouvel arrivant français en provenance de Toulouse. Alors, beaucoup de planètes restent à aligner, mais le sommet de dimanche arrive évidemment à point nommé pour valider une bien belle esquisse.