Ski acrobatique : Guérison en bonne voie pour Kevin Rolland
Victime d'une lourde chute en mai dernier, Kevin Rolland est revenu sur l'incident pour le quotidien L'Equipe et a fait un point sur sa récupération.
Kevin Rolland est sur le chemin du retour. En mai dernier, lors d’une tentative contre le record du monde de hauteur sur un saut en ski, le skieur de Bourg-Saint-Maurice a lourdement chuté, occasionnant une fracture du bassin mais également des dégâts au niveau des poumons, des côtes et du pancréas. « Après être monté à douze mètres, je retombe sur le haut du mur mais j’atterris à côté de l’air bag, à moitié sur le dos et sur la tête », résume Kevin Rolland dans des propos recueillis par le quotidien L’Equipe. Une chute aux conséquences graves qui, selon lui, est liée à une erreur évitable. « C’est un enchaînement de petites choses. Je suis tombé avant de décoller. Ce qui ne m’est jamais arrivé, confie le champion du monde 2009 de half-pipe. C’est une erreur que j’aurais pu éviter. J’étais à 30 cm de battre le record sur le saut précédent. »
Rolland compte reprendre l’hiver prochain
Opéré dans la foulée puis alité pendant près de deux mois, Kevin Rolland assure ressentir « aucune douleur » liée à sa chute et a retrouvé les skis depuis trois mois. « En septembre, tout doucement. Une journée, plus pour la tête pour voir si je supportais l’altitude. Tout est ok, confie le skieur de 30 ans au quotidien L’Equipe. Puis, en octobre, deux jours. En novembre, une semaine, tranquille, pas comme un champion. Je teste mon corps : ‘est-ce que j’ai des douleurs, est-ce que je suis normal ?’ ». S’il n’est pas encore prêt à reprendre la compétition dans le courant de cet hiver, Kevin Rolland assure être en phase de réathlétisation pour être prêt l’hiver prochain et, surtout, veut prendre son temps. En tout cas, il confirme se sentir de mieux en mieux. « Comparé à là où j’en étais il y a sept mois, c’est mieux que ce que j’imaginais. Au niveau des organes, tout est réparé, ajoute le skieur de Bourg-Saint-Maurice. Après l’opération du bassin, il a fallu rééduquer. Il faut accepter le matériel dans mon corps, une plaque, une vis. Ça bloque une articulation, ça tire sur les muscles. » Un retour progressif à la normale qui devrait lui permettre de retrouver son meilleur niveau en vue des Jeux Olympiques de Pékin, en 2022.