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Indian Wells: volcanique contre Nadal, Kyrgios ne s'est pas éteint face à la presse
Volcanique sur le court, Nick Kyrgios a failli toucher un ramasseur de balle en fracassant sa raquette au sol de rage, après son élimination en quart d'Indian Wells contre Nadal.
"Que veux tu que je dise ? C'était mon intention ? Non. Est-ce que j'ai lancé la raquette près de lui ? Elle a atterri à un mètre de mon pied, elle a rebondi et a failli le toucher. Je suis un être humain. Ces choses arrivent", a répondu l'Australien. "C'était un rebond très malheureux. Je pense que si je le refaisais un million de fois, ça ne se passerait pas comme ça. C'était à trois mètres du gamin. C'est une question que tu vas me poser après une bataille de trois heures contre Nadal ? C'est pour ça que tu viens ici ?", a-t-il pesté à l'endroit du journaliste, qui a insisté en lui rappelant que l'adolescent a dû se baisser pour éviter la raquette.
"Il a plongé, il a esquivé, il s'est baissé, il a esquivé, il a esquivé. Il s'est baissé. Jésus. Très bien. Si c'est ce que tu viens me poser comme question... Il n'a pas été touché. C'était un accident. Ce n'était définitivement pas comme Zverev. Je ne l'ai pas frappé, heureusement, et ce n'était pas mon intention. Le gamin va bien. Super question, bravo", a répliqué Kyrgios en applaudissant, extrêmement agacé. Pour sa défense, l'Australien faisait référence au coup de sang de l'Allemand Alexander Zverev le mois dernier à Acapulco, où il avait été exclu du tournoi après avoir frappé à plusieurs reprises la chaise de l'arbitre avec sa raquette après un match de double perdu, écopant d'une suspension de huit semaines avec sursis de la part de l'ATP.
"Nous sommes humains"
Kyrgios aussi a été sanctionné de la sorte en 2019 par le circuit masculin, qui lui avait infligé 16 semaines de suspension avec sursis pour s'en être pris verbalement à un arbitre et avoir fracassé deux raquettes au Masters de Cincinnati. Durant le match, l'Australien a également souvent éructé des noms d'oiseaux, s'en prenant à des spectateurs qui criaient pendant les échanges. "Ferme ta put... de gueule", a-t-il ainsi hurlé dans le tie-break du premier set, l'arbitre lui donnant un point de pénalité.
"Spectateur, quand tu regardes des pros jouer, tu dois te taire"
"Je ne m'attends pas à ce que la foule me soutienne. Quand on joue contre Rafa, 99% des gens vont être derrière lui. Je veux juste que ces personnes, qui ont acheté des tickets pour venir nous voir jouer, ne crient pas avant le service. C'est tout", a-t-il expliqué. "Spectateur, quand tu regardes des pros jouer, tu dois te taire. Or ils pensent qu'ils ont en quelque sorte le droit de crier, comme ils l'ont fait l'autre soir avec Naomi Osaka (insultée et qui a fondu en larmes pendant et après son match, ndlr). Ca nous affecte, nous sommes seulement humains. Alors oui parfois, je lance une raquette et ça peut atterrir près de quelqu'un", a-t-il ajouté.
Pour Kyrgios ce genre de comportement "empire à cause des réseaux sociaux". "Les gens pensent qu'ils sont pertinents, mais non. Ils tapent sur les gens. Beaucoup de choses négatives sont répandues. C'est embarrassant et ça affecte les gens." "Ca m'a affecté pendant des années et ce n'est pas bien. Comment peut-on détester quelqu'un qui essaye juste d'être différent? C'est ridicule", a conclu celui qui a récemment révélé avoir traversé une période très sombre, avec des pensées suicidaires, en 2019.
Nadal élimine un Kyrgios survolté :