Le cœur ou la raison. Rafael Nadal n’a pas encore fait son choix quant à une éventuelle participation à Roland-Garros (26 mai - 9 juin). Dans un entretien accordé à France Télévision l’Espagnol a émis un doute. "Je ne veux pas me sentir à Roland-Garros comme je me suis senti à Madrid ou à Barcelone, sans pouvoir me battre réellement", a-t-il expliqué. En Catalogne, il a ainsi échoué dès les 16^es de finale, ne passant qu’un tour de plus dans la capitale ibérique. Pas de quoi fanfaronner pour l’ancien ogre de l’ocre encore une fois terrassé le week-end dernier.

Une décision au dernier moment ?

Venu se tester une dernière fois à Rome, il a subi la loi du Polonais Hubert Hurkacz (1-6 3-6). Une défaite cinglante qui n’invite pas à l’optimisme tant il est apparu loin de pouvoir rivaliser avec un joueur pas vraiment réputé pour ses qualités de terrien. Or, si Nadal a bien une crainte, c’est celle de ne pas être à la hauteur pour ce qui doit être sa dernière apparition Porte d’Auteuil. "Si je ne peux pas jouer à Roland-Garros, ce sera très dur, c’est certain mais personnellement, avec toutes les émotions que j’ai vécues là-bas, je crois que ce serait encore plus dur pour moi de jouer sans être compétitif", a-t-il soutenu.

Déjà assuré d’entrer dans le tableau final à la faveur d’un classement protégé, le natif de Manacor se laisse encore quelques jours pour déterminer la pertinence d’une participation à un 19^e Roland-Garros. "Je ne veux pas entrer sur le court en sachant que je n’ai aucune option. S’il y a une infime possibilité de gagner, je veux le tenter, je veux essayer. Mais s’il n'y a vraiment aucune chance, non, je préfère rester avec d’autres souvenirs", conclut-il en référence à sa victoire l’année dernière, sa 14^e sur la terre parisienne où il ne compte que trois défaites en 115 matchs disputés depuis 2005.