- Accueil >
- Tennis >
- Roland Garros >
- Alcaraz, Sinner, Swiatek, Sabalenka… Qui sont les favoris de Roland-Garros 2025 ?
Alcaraz, Sinner, Swiatek, Sabalenka… Qui sont les favoris de Roland-Garros 2025 ?
Roland-Garros débute ce dimanche avec dans le tableau dames comme messieurs une lutte très ouverte pour décrocher la coupe Suzanne-Lenglen et le coupe des Mousquetaires.
Qui succédera à Iga Swiatek et à Carlos Alcaraz au palmarès de Roland-Garros ? Le tournoi parisien du Grand chelem débute dimanche porte d'Auteuil avec une nouvelle fois des débats très ouverts. Si les deux tenants du titre, en particulier l'Espagnol, figurent parmi les principaux candidats à leur propre succession, difficile de dégager une hiérarchie claire dans une première partie de saison 2025 très ouverte à l'ATP comme en WTA. Qui s'avance comme le principal prétendant ? Le baromètre des favoris.
TABLEAU MASCULIN
Le favori : Carlos Alcaraz
Vainqueur en 2024, et quelques semaines plus tard finaliste sur le même court Philippe-Chatrier des JO de Paris, Carlos Alcaraz est à son aise sur la terre de Roland-Garros. S'il a assuré au journal du tournoi préférer jouer sur dur, il a été comme de très nombreux Espagnols biberonné à l'ocre. Avec Alcaraz, l'éventuel point d'interrogation ne concerne pas le jeu mais sa condition physique, lui qui a peiné à enchaîner ces derniers mois. En témoigne son début de saison sur terre battue, avec trois finales sur les trois tournois qu'il a pu disputer, mais un forfait à Madrid pour une blessure aux ischio-jambiers.
Le deuxième joueur mondial semble toute avoir retrouvé la forme avec un sacre en forme de message face à Jannik Sinner sur les terres romaines de son adversaire. Vainqueur également à Monte-Carlo, Carlos Alcaraz surfe sur la meilleure dynamique dans le cadre de jeu si spécial de la Porte d'Auteuil. Il lui faudra toutefois jouer à haut niveau rapidement alors que l'attendent potentiellement deux ex-finalistes en 8es de finale et en quarts, Stefanos Tsitsipas et Casper Ruud.
Le prétendant : Jannik Sinner
Deux tournois, et c'est tout. Suspendu trois mois pour dopage, Jannik Sinner a vu son calendrier 2025 réduit à la portion congrue. Cela ne l'a pas empêché de rester numéro un mondial tant il avait capitalisé en 2024. Le vainqueur de l'Open d'Australie débarque néanmoins avec pour seul repère le Masters 1000 de Rome dans les jambes, où il a globalement rassuré avant d'être surclassé lors du deuxième set en finale contre Carlos Alcaraz (7-6, 6-1). La terre battue ne reste pas sa surface de prédilection, lui qui n'a gagné qu'un seul titre sur ocre, le modeste ATP 250 d'Umag en 2022.
Avant de penser à la finale et d'éventuelles retrouvailles avec Alcaraz, Sinner devra déjà se frayer un chemin dans un parcours qui pourrait être semé d’embûches. Après deux premiers tours face à des Tricolores (Arthur Rinderknech, puis le vainqueur du match entre Richard Gasquet et Terence Atmane), le Transalpin pourrait affronter Arthur Fils ou Andrey Rublev dès les huitièmes de finale, Jack Draper (5e mondial) en quarts puis Alexander Zverev ou Novak Djokovic en demi-finale.
L'inconnue : Novak Djokovic
Vrai épouvantail ou tournée d'adieux, nul ne sait vraiment quel Novak Djokovic se présentera à Roland-Garros. Le recordman des Grands Chelems le répète à l'envie : il se focalise désormais sur les grands rendez-vous, les Majeurs en tête. Et un Djokovic en mission reste un Djokovic ô combien dangereux. Carlos Alcaraz, battu en début d'année en quarts de finale de l'Open d'Australie, peut en attester. Mais depuis, 2025 ressemble à un petit chemin de croix pour le 6e joueur mondial, déjà balayé quatre fois dès son entrée en lice dans un tournoi cette saison, sur dur comme sur terre battue, où il n'a pas passé un tour à Monte-Carlo, puis à Rome.
Dans sa quête d'un 100e titre en carrière, Novak Djokovic aura sans doute pour lui sa capacité à se transcender mentalement. Son jeu et surtout son corps pourront-ils suivre sa motivation ? Rien n'est moins sûr et il est possible que cette édition 2025 soit la dernière participation du triple vainqueur porte d'Auteuil.
Les outsiders
Derrière le duo majeur Sinner - Alcaraz, il semble y avoir une marge conséquente dans la hiérarchie. Troisième joueur mondial et finaliste l'an passé, Alexander Zverev est en déficit de confiance avec une saison sur terre jusque là décevante (élimination au 2e tour à Monte-Carlo et à Hambourg, en huitièmes de finale à Madrid, en quarts à Rome). Casper Ruud (N.7) a, lui, retrouvé des sensations, en remportant le Masters 1000 de Madrid, mais reste inconstant. Même maux pour Holger Rune (N.10) capable de battre Alcaraz en finale à Barcelone, mais touché physiquement depuis.
Sur la phase ascendante, Jack Draper (N.5) voudra confirmer que son début d'année 2025 vaut aussi sur terre battue. Le principal danger pourrait se nommer Lorenzo Musetti (N.8), 3e joueur avec le plus grand nombre de victoires sur terre battue en 2025 et dans le dernier carré des trois Masters 1000 sur ocre cette saison.
Les Français
Ils sont trois à figurer parmi les 32 têtes de série du tournoi. Les regards seront principalement focalisés sur Arthur Fils (N.14), qui a semé des promesses depuis le début de saison. Le jeune Francilien avait notamment fait trembler Carlos Alcaraz à Monte-Carlo, avant d'arriver jusqu'en demi-finale à Barcelone. Derrière, l'heure est plus à l'incertitude. Ugo Humbert (N.22) joue avec une main cassée depuis plusieurs semaines et arrive sans véritable objectif. Giovanni Mpetshi Perricard (N.32) doit lui remettre la marche en avant (cinq éliminations de rang pour son entrée en lice), même s'il s'est redonné confiance en remportant le Challenger de Bordeaux juste avant Roland-Garros.
L'autre belle cote tricolore pourrait être Alexandre Müller, qui semble avoir passé un cap ces derniers mois et vient de dominer Alexander Zverev à Hambourg. Mais le tirage au sort ne l'a pas épargné dès le premier tour, contre le Tchèque Jakub Mensik, 19 ans mais déjà tête de série 19. Quant à Richard Gasquet, il vivra son 22e et ultime Roland-Garros, opposé à son compatriote Terence Atmane.
TABLEAU FEMININ
La favorite : Aryna Sabalenka
Revenue sur le trône de la WTA depuis octobre 2024, la Biélorusse a pris une dimension supplémentaire depuis. Sabalenka s'est imposée comme un modèle de régularité sur tous les terrains avec six finales jouées en neuf tournois disputés depuis le début de l'année. Vainqueur notamment du WTA 1000 de Madrid, la numéro une mondiale est aussi en forme sur terre battue.
Le sera-t-elle aussi à Roland-Garros, où les courts sont bien moins rapides qu'à Madrid ou Rome ? La joueuse de 27 ans compte pour meilleurs résultats une demi-finale et un quart de finale dans le Majeur parisien. Sabalenka a toutefois ajouté à son arsenal sur terre battue une arme aussi efficace que contraignante pour les adversaires : une amortie qui a déjà fait des dégâts dans la quête de son titre à Madrid. "Je sens que mon jeu est prêt pour la terre battue" a-t-elle expliqué en amont du tournoi. "C'est une surface qui m'a demandé beaucoup d'efforts pour m'y sentir bien." Confirmation dans un peu plus de deux semaines ?
La prétendante : Coco Gauff
Dauphine de Sabalenka au classement WTA, Gauff arrive là où son jeu brille peut-être le plus, sur terre battue. L'Américaine reste sur deux finales, à Madrid et à Rome dans les deux WTA 1000 sur ocre. Deux finales perdues - contre Sabalenka à Madrid, contre Paolini à Rome - mais qui ont confirmé la prédisposition de la joueuse de 21 ans pour cette surface, où son jeu agressif rejoint à merveille son sens du combat à l'échange.
Gauff voudra absolument faire oublier ses trois derniers passages à Roland, où elle systématiquement tombée sur Iga Swiatek. Cette année, les deux joueuses ne pourront se retrouver qu'en finale. Il faudra pour cela que la Géorgienne écarte possiblement plusieurs autres joueuses américaines, alors que Jessica Pegula (N.3), Madison Keys (N.7) ou Emma Navarro (N.9) sont elles aussi dans la partie basse du tableau.
L'inconnue : Iga Swiatek
Comment la triple tenante du titre peut-elle ne pas être favorite ? La reine de l'ocre est peut-être en course pour un cinquième trophée à Roland-Garros et rejoindre Margaret Smith Court sur le podium des joueuses les plus titrées, mais sa dynamique ne plaide pas en sa faveur. Swiatek traverse une crise de confiance et de résultats sans précédents dans sa carrière. La Polonaise arrive à Paris sans avoir gagné le moindre tournoi sur terre en 2025, avec notamment un camouflet en demi-finale à Madrid et un 6-1, 6-1 reçu de Coco Gauff.
Reste que la joueuse de 23 ans est par sa technique et ses qualités physiques la meilleure terrienne de sa génération, et elle est à Roland-Garros comme à la maison. Cette année, son parcours sera potentiellement plus hostile qu'à l'accoutumé, elle qui est tombée au 5e mondial. Elle pourrait retrouver la Lettonne Jelena Ostapenko, une des rares joueuses qu'elle n'a jamais battu sur le circuit (six défaites), dès les huitièmes de finale. Puis elle pourrait croiser le fer avec l'Italienne Jasmine Paolini (N.4), et avec Aryna Sabalenka (N.1) en demi-finale.
Les outsiders
Les candidates à la victoire finale ne manquent pas. Jasmine Paolini, vainqueur du WTA 1000 de Rome ne cesse de confirmer, après avoir déjà atteint la finale de Roland-Garros (puis de Wimbledon) la saison passée. Un stade que rêveraient d'atteindre Elina Svitolina, en forme et avec l'étiquette de joueuse au plus grand nombre de victoires sur terre battue en 2025, et la Russe Mirra Andreeva, 18 ans mais déjà dans le dernier carré la saison passée. Moins régulière mais pas moins dangereuse, la vainqueur de l'édition 2017 Jelena Ostapenko reste une coupeuse de tête redoutée, même si elle n'a plus atteint la deuxième semaine depuis son sacre surprise.
Les Françaises
Aucune Française tête de série, une seule dans le Top 100, les Bleues font grise mine. Surtout que la meilleure Française à la WTA Varvara Gracheva (N.68) a hérité d'une tête de série, l'Américaine Sofia Kenin (N.31), dès son entrée en lice. Chloé Paquet pourrait, elle, se retrouver sur la route de Coco Gauff si elle parvient à passer le premier tour. "Imaginer une deuxième semaine paraît un peu ambitieux, même si tout reste possible" a lancé pessimiste la directrice du tournoi, Amélie Maurtesmo, en marge du tirage au sort. "L'enjeu, c'est surtout de voir comment les invitées vont se comporter. Est-ce qu'elles vont réussir à saisir leur chance, à gagner un match, voire deux ? Ce serait déjà un vrai succès."
Le moment marquant devrait être les derniers coups de Caroline Garcia à Roland-Garros. L'ancienne numéro un française a surpris en annonçant vendredi la fin de sa carrière au terme de cette saison. Elle affrontera au premier tour l'Américaine Bernarda Pera, qu'elle avait dominé à Indian Wells en mars dernier.