F1 : que peut véritablement espérer Alpine à Monaco ?
La troisième place d'Esteban Ocon l’an passé à Monaco semble impossible à reproduire cette saison pour Alpine. L’écurie française, en grande difficulté depuis le début de l’année, veut tout de même viser un week-end plus prolifique qu’Imola.
Le moral est en berne chez Alpine après un nouvel échec à Imola. Le week-end dernier, l’écurie française a totalement raté son grand-prix de Formule 1. Une 14e place pour Esteban Ocon, une 16e pour Pierre Gasly, les pilotes n’ont pas eu les résultats escomptés.
Après la course, ce dernier a exprimé son désarroi au micro de Canal+. “Il y a des choses à revoir parce que là, on s'est raté. Il fallait essayer de faire quelque chose de différent. Mais ça ne s'est clairement pas passé comme on s'y attendait. Dans tous les cas, je pense que ça allait être compliqué de faire une bonne course”, a lancé Gasly amer.
Pourtant, le Tricolore a tout tenté pour aller chercher son premier Top 10 de 2024. Agressif pendant la course, il a pris tous les risques sur le circuit Enzo e Dino Ferrari, mais la monoplace n’a pas suivi. L’A524 avait connu de belles améliorations, notamment avant le Grand Prix de Miami, mais elle a encore montré ses lacunes sur l’asphalte italien. Le manque de rythme et de vitesse de pointe a freiné les deux pilotes français.
Une 3e place l’an passé pour Ocon à Monaco
De son côté, après sa bonne 10e place en Floride, inscrivant les premiers points de l’année pour Alpine, Esteban Ocon ne veut pas se montrer trop alarmiste malgré la course compliquée en Emilie-Romagne. "Ce qu'Imola a montré, c'est que nous devons continuer à nous améliorer et à travailler dur pour mieux comprendre la voiture. Nous devons tirer le meilleur parti des réglages sur les différents types de circuits que nous visitons, en commençant déjà cette semaine à Monaco", a expliqué le natif d’Evreux.
Le retour en terrain connu peut faire office de véritable bol d’air frais pour l’équipe tricolore. Surtout que l’an passé, Ocon avait réalisé un petit exploit en allant chercher un podium sur le Rocher. Une 3e place qui sera quasiment impossible à réitérer ce week-end mais qui laisse des motifs d’espoir.
“C’est un circuit où le pilote peut vraiment faire la différence”
"Monaco est un endroit si spécial dans le calendrier, il est synonyme de Formule 1 et d'histoire du sport automobile. En tant que pilote, c'est un week-end où vous devez être au meilleur de votre forme et rester concentré tout au long de la course. C’est un circuit où le pilote peut vraiment faire la différence. Si vous vous sentez à l'aise dans la voiture, qu'elle est souple et qu'elle tourne comme vous le souhaitez, vous pouvez rouler près des barrières et gagner du temps", glisse le pilote de 27 ans à quelques heures d’aborder ce GP monégasque. Cependant, il garde la tête froide et sait qu’il aura bien du mal à autant performer cette année.
Gasly revanchard
"Je me suis senti bien dans la voiture dès la première séance d'essais. J'ai de très bons souvenirs de cet endroit, en particulier du podium que j'y ai obtenu l'an dernier. De manière réaliste, je ne pense pas que nous pourrons reproduire la performance de l'année dernière, mais nous donnerons tout ce que nous avons pour obtenir le meilleur résultat ce week-end.” Pierre Gasly veut lui revenir revanchard après des week-ends qui se suivent et se ressemblent.
“C’est la course que j’attends le plus de la saison. C'est une course très risquée, mais très gratifiante, comme nous l'avons vécu en tant qu'équipe l'année dernière. J’ai un goût d’inachevé depuis douze mois, donc je suis prêt à reprendre le volant”, lâche le pilote de 28 ans qui n’a pas fait mieux qu’une 12e position cette saison. “C'est un endroit légendaire, célèbre dans le monde entier, c'est l'endroit le plus emblématique du sport automobile. Nous allons travailler dur pour être dans le rythme au plus vite et gagner en confiance avec la voiture pendant les essais. À partir de là, nous aurons besoin d'un peu de magie samedi et nous verrons où nous en sommes. Je suis prêt !", conclut-il.
Si leur Formule 1 risque de ne pas encore être au niveau souhaité, les deux français comptent sur leurs qualités de conduite pour faire la différence et arracher un deuxième Top 10 en 2024.