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Ligue des champions : Une légende de l'AC Milan admirative du FC Barcelone
Légende de l’AC Milan, Demetrio Albertini avoue retrouver dans ce Barça l'essence de celui qu'il a connu en fin de carrière et lui donne sa préférence dans le choc qui l'attend ce soir contre l’Inter Milan.
Un crève-cœur. Ce soir, Demetrio Albertini sera écartelé entre, d’un côté, son sang italien qui lui commande de soutenir l’Inter Milan, dernier représentant transalpin, et son héritage sportif qui l’invite à se ranger du côté du FC Barcelone. "En tant qu'Italien, je pourrais dire que l'Inter peut gagner, mais en tant que supporter du Barça, j'espère que le Barça gagnera", résume-t-il dans un entretien accordé à Mundo Deportivo.
Formé à l’AC Milan, où il a passé l’essentiel de sa carrière (1988-2002), l’ancien international italien a fini sa carrière en Catalogne, entre janvier et juin 2005. Six mois qui l’ont converti à la philosophie du club catalan. Une philosophie qu’il retrouve avec plaisir cette saison dans les rangs de la formation dirigée par Hansi Flick. "Je pense que le Barça est revenu à la philosophie de Cruyff, qui consiste à investir dans le système de formation. En partie par nécessité, nous savons déjà ce que font le président Laporta et sa direction pour tenter de réduire les coûts, qui étaient très élevés, mais aussi pour travailler avec l'équipe de jeunes et avec la qualité des joueurs du Barça. Lorsqu'une équipe compte beaucoup de jeunes joueurs, elle a un engagement envers le club que personne ne peut vous donner, pas même les stars", relève l’ancien défenseur qui ne cache pas son admiration pour Pau Cubarsi. "Les journalistes ne regardent que les attaquants, pas les arrières, mais pour moi, c'est incroyable. Gavi aussi", ajoute-t-il.
Un déficit de fraîcheur pour l’Inter Milan ?
Sensible au projet mis en place cette saison, Demetrio Albertini se hasarde même à dresser un parallèle avec son court passage au Camp Nou, période de renouveau où s’est affirmée la génération conduite par Lionel Messi, Xavi et Andrés Iniesta. "Il y a beaucoup de joueurs locaux, cela me rappelle beaucoup la période de 2005, qui a changé non seulement le Barça, mais aussi le monde du football", observe l’Italien, qui croit que cette équipe est capable de marquer son temps, à l’instar de celle conduite par Pep Guardiola à l’époque.
Pour y parvenir, il faudra déjà se débarrasser de l’Inter Milan. Une équipe difficile à manœuvrer et au style diamétralement opposé à celui du FC Barcelone. S’il reconnaît la qualité intériste, selon lui, la différence pourrait se faire sur la fraîcheur. "L'Inter est la meilleure équipe d'Italie depuis plusieurs années, mais cette année, ils abordent la saison un peu à court physiquement", avance-t-il, tout en soulignant la maîtrise tactique des Italiens lors de la demi-finale aller. Un spectacle qu’il aimerait d’ailleurs bien voir se reproduire à Giuseppe-Meazza. "On ne peut pas changer la mentalité des deux équipes en une semaine ; le jeu peut se dérouler plus ou moins de la même manière ici… J'espère que ce sera un match comme celui de Montjuïc", a conclu l’homme aux 79 sélections avec l’Italie.
S’il apparaît peu probable d’assister au même feu d’artifice à San Siro, une chose est sûre : il faudra un vainqueur au bout de cette manche retour, que ce soit à la fin du temps réglementaire, après la prolongation, ou à l’issue des redoutés tirs au but. Reste à savoir si le FC Barcelone parviendra à imposer sa philosophie ou s’il se brisera sur celle de l’Inter Milan. Une opposition de style qui promet encore du spectacle.