On jouait les dernières minutes et le Paris Saint-Germain poussait pour tenter de recoller et entretenir un semblant d’espoir. Au bout d’une combinaison axiale, Kylian Mbappé crut filer au but mais perdit ses appuis et tomba devant Gregor Kobel qui n’eut qu’à se saisir du ballon qui avait échappé au Français. Comme un symbole de l’échec parisien. Dans un Parc des Princes acquis à sa cause et prêt à vivre son grand soir, le champion de France a chuté, incapable de se sublimer, d’emballer une rencontre qu’il était persuadé de remporter face à un adversaire jugé prenable.

Au bout d’une soirée terne où il aura manqué de flamme, le PSG a dit adieu à la Ligue des Champions face au Borussia Dortmund (0-1) et confirmé ses difficultés en demi-finales de l’épreuve.

Un problème récurrent

Au-delà des erreurs commises, de la faillite de plusieurs cadres et d’une certaine malchance, le PSG va devoir s’interroger sur son approche du dernier carré. Capable de se sublimer au tour précédent, il a sombré contre les Allemands, pris dans l’intensité et l’engagement. Si on se retourne sur l’histoire parisienne, il apparaît clairement qu’un blocage existe à ce stade de la compétition. En effet, en 7 matchs disputés en demi-finales de la C1, six se sont soldés par une défaite, la seule exception s’étant produite dans le contexte unique de la bulle de Lisbonne en pleine pandémie de Covid-19 sur un match sec.

Qu’importent les circonstances, le PSG ne peut prétendre soulever à terme la Ligue des Champions s’il ne parvient pas à apprivoiser le format aller-retour du dernier carré, à dépasser ses appréhensions. Un problème auquel Luis Enrique va devoir trouver une solution après avoir amorcé un nouveau cycle dans la capitale française depuis son arrivée l’été dernier. Pas une fatalité néanmoins si on considère que cette équipe ne semblait pas taillée en début de saison pour aller chercher la couronne européenne et au regard de sa moyenne d’âge hier, à peine plus de 24 ans et la plus jeune en demi-finales de C1 depuis Arsenal en 2009. L’avenir le dira mais cette élimination n’était peut-être qu’une acclimatation et servira de tremplin à une génération.