Depuis samedi, le Paris Saint-Germain ne touche plus terre. À Munich, il a décollé pour décrocher la première étoile de son histoire au bout d’une soirée de rêve où il a démoli la pourtant si solide Inter Milan (5-0). Un triomphe jamais vu par son ampleur en finale de la Ligue des champions, qui portait le sceau de Désiré Doué, du collectif parisien mais aussi et surtout celui de Luis Enrique.

Dix ans après avoir guidé le FC Barcelone, l’Asturien a remis ça et confirmé son statut d’entraîneur spécialiste des grands rendez-vous avec un 11e trophée en autant de tentatives lors d’une finale sur un match unique. Au-delà de ça, cette victoire est celle de sa vision. "Je suis arrivé en même temps que lui au club, donc j’ai vécu cette montée en puissance. Je me souviens qu’il y a eu beaucoup de critiques autour de lui, notamment sur ses méthodes de travail, mais au final, il avait raison sur tout", a constaté Lucas Hernandez dans un entretien accordé à L’Équipe.

"C’est le début d’une ère"

Ravi d’avoir pu participer à ce projet sportif depuis son origine, le champion du monde 2018 ne cachait pas son émotion après le sacre munichois. S’il avait déjà remporté la C1 en 2020 avec le Bayern Munich, justement contre le Paris Saint-Germain dans la bulle sanitaire de Lisbonne (1-0), le défenseur français trouvait une saveur différente à ce titre européen avec le champion de France. "C’est un truc de fou ! J’ai déjà gagné la Ligue des champions avec le Bayern Munich mais ça n’a rien à voir. Réussir à le faire comme ça, dans un club de ton pays, un club qui attendait ça depuis si longtemps, c’est complètement différent. C’est spécial de vivre ces moments. On a marqué l’histoire d’un club, l’histoire d’une ville, l’histoire d’un pays même, franchement (…) Il y a tellement de joie, de bonheur", s’est-il emballé pour le quotidien sportif français.

S’il a ressenti autant d’émotions, c’est donc pour la portée de cette victoire, mais aussi parce qu’elle pourrait annoncer le début de quelque chose de plus grand encore. "Ce groupe est très jeune et je pense qu’on peut le dire : c’est le début d’une ère. En tout cas, on a le droit d’y croire", a complété le "vieux" défenseur qui, à 29 ans, fait figure d’ancien dans ce PSG dont la moyenne d’âge s’établit à 24 ans et 110 jours. Une jeunesse bien décidée, à l’image de Désiré Doué, à s’installer dans la durée au sommet de la hiérarchie.