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Ligue des Champions : Bayern - Real, une rivalité de haut vol
Le Bayern Munich et le Real Madrid ont rendez-vous en demi-finale de la Ligue des Champions pour écrire le 27e chapitre de leur imposante rivalité européenne.
Leurs noms convoquent les plus grandes heures de la Coupe d’Europe et imposent un respect immédiat. Accolés, ils dessinent l’une des plus importantes rivalités du continent. Un duel entre géants captant les regards, une histoire de domination et d’emprise. Le Bayern Munich et le Real Madrid ont pris l’habitude depuis près de 70 ans de se croiser régulièrement sur la scène européenne. Un affrontement inaugural au printemps 1976 dont les Bavarois allaient sortir vainqueur par la létalité de Gerd Müller, intraitable triple buteur pour écarter les Madrilènes. C’était déjà en demi-finales de la Coupe des Clubs Champions, l’ancêtre de l’actuelle Ligue des Champions.
Un classique en demi-finales
Ce premier duel relève du symbole car souvent, par la suite, les deux clubs se sont retrouvés aux portes de la finale. Sept occurrences et le double de matchs à ce stade de la compétition où seule une certaine élite a droit de citer. L’expression d’une régularité commune au plus haut niveau dont l’issue a toujours été incertaine mais a répondu à des dynamiques.
Les débuts furent surtout à l’avantage des Allemands. Dans la lignée de 1976, Lothar Matthäus enfila 11 ans plus tard le costume de bourreau des Madrilènes en signant un doublé lors du match aller à l’Olympiastadion de Munich (4-1). Un succès pour ouvrir encore le chemin de la finale mais pas de la victoire finale, le Bayern chutant contre le Porto de Madjer.
En 2000, les Espagnols prenaient leur revanche dans le sillage d’Anelka, buteur à l’aller et au retour, pour envoyer son équipe au Stade de France. Dès l’année suivante, les Bavarois se vengeaient de l’affront, gagnant dans la capitale espagnole grâce à un but d’Elber (1-0) avant d’enfoncer le clou à domicile avec le Brésilien et Jeremies (2-1).
Le scénario fut moins limpide 11 ans plus tard en 2012 dans une demi-finale irrespirable dont le dénouement se fit aux tirs au but, Sergio Ramos envoyant notamment sa tentative dans les travées de Santiago-Bernabeu alors que Schweinsteiger ne tremblait pas pour qualifier les siens en finale, bien aidé par un Neuer infranchissable devant Cristiano Ronaldo et Kaka. Finale qu’ils perdront encore une fois, douloureusement à domicile face au Chelsea de Drogba.
Le défenseur sévillan se consolera deux saisons plus tard en signant un doublé en quatre minutes à l’Allianz Arena, lançant le Real dans une démonstration de force ponctuée d’un doublé de Cristiano Ronaldo (4-0 au retour après un succès 1-0 à Madrid).
Enfin, en 2018, c’était encore les Merengues qui avaient pu sourire à la fin du bal. Vainqueurs en Allemagne grâce à Asensio et Marcelo (2-1), ils avaient évité le piège de la prolongation à domicile à la faveur d’un doublé de Benzema (2-2). Une qualification qu’ils allaient bonifier en remportant la compétition pour la troisième fois de suite avec Zidane sur le banc.
Une rivalité équilibrée
Sept occurrences dans le dernier carré et un léger avantage pour le Bayern Munich avec ses 4 qualifications contre 3 au Real Madrid. Une proximité qui se lit sur l’ensemble des confrontations germano-espagnoles. En effet, en 26 matchs, les Bavarois ne comptent qu’un succès de plus que leurs rivaux (12 contre 11, pour 3 nuls).
La dynamique est néanmoins clairement en faveur des hommes de Carlo Ancelotti qui viennent d’enchaîner 7 matchs sans défaite contre les désormais ex-champions d’Allemagne, depuis la manche aller de la demi-finale en 2012. Une éternité dans une telle rivalité et absolument pas la garantie de s'en sortir ce soir face à un Bayern qui n'a plus que la Ligue des Champions pour sauver les apparences.