Xabi Alonso en a pris l’habitude et n’inscrira toujours pas le nom d’Antonio Rüdiger sur la feuille de match contre Liverpool. Ce soir, à Anfield, le défenseur allemand ne sera pas sur la pelouse et observera de loin Dean Huijsen et ses partenaires affronter les Reds lors de la 4e journée de la Ligue des champions. Une mauvaise habitude qui dure depuis plus de deux mois.

Titulaire indiscutable en charnière centrale, Antonio Rüdiger n’a disputé qu’un match depuis le début de la saison. C’était à Oviedo le 24 août dernier. Laissé au repos la semaine suivante contre Majorque, il s’est ensuite sérieusement blessé à la cuisse et a pris ses quartiers à l’infirmerie pour trois mois. "Il n’y a rien que je déteste plus qu’être blessé", a-t-il déclaré ce week-end à Stuttgart, où il commentait l’Icon League, équivalent allemand de la Kings League.

Obligé de ronger son frein, Antonio Rüdiger a souffert de ne pas pouvoir participer à l’excellent début de saison du Real Madrid, mais a reconnu aussi qu’il avait besoin de cette pause, car son physique ne suivait plus. "J’avais besoin de ce temps, car la préparation après la Coupe du monde des clubs a été très courte. Il me fallait un peu plus de temps. J’avais besoin de déconnecter, mentalement et physiquement", a expliqué l’international allemand de 32 ans.

"J’ai vraiment hâte de revenir"

Sur un fil, le défenseur l’a été toute l’année. Déjà sur le flanc quelques jours en février après une lésion au biceps fémoral de la cuisse droite, premier signe d’un corps en alerte, il a ensuite dû se faire opérer d’une déchirure partielle du ménisque latéral gauche. Une blessure qu’il a traînée plusieurs mois, mais qu’il a accepté d’endurer pour aider son club, dont le secteur défensif était en charpie la saison passée. "Ce qui s’est passé était incroyable. Mais je le referais sans hésiter. J’avais mal, mais c’est ma nature. Je veux toujours aider, et je pouvais encore sprinter. C’est pourquoi je me suis dit : 'Pourquoi pas ?'", a assuré le natif de Berlin, toujours prêt à se sacrifier pour son équipe.

Après avoir rongé son frein pendant des mois, tant en raison des blessures que de sa suspension consécutive à son dérapage en finale de la Coupe du Roi, Antonio Rüdiger entrevoit le bout de son calvaire. "Je serai bientôt de retour. J’ai vraiment hâte de revenir", a-t-il affirmé. Selon toutes vraisemblances, il devrait pouvoir refouler les pelouses à la fin du mois, après la trêve internationale, histoire de boucler 2025 sur une meilleure note. En attendant, c’est bien comme spectateur qu’il suivra la rencontre contre Liverpool, avec l’espoir d’un meilleur scénario que celui de la saison passée, où les Merengues avaient reçu une leçon sur les rives de la Mersey (2-0). À l’époque, les Reds étaient alors invaincus en C1 et sur un petit nuage, tandis que le Real Madrid avait déjà connu de grosses déconvenues. Un an plus tard, les rôles sont inversés. Est-ce que cela se traduira au tableau d’affichage ? Réponse en fin de soirée.