Hernandez : "Mon pays, c'est la France"
Lucas Hernandez a répondu aux questions de la presse sur son choix de porter le maillot de l'équipe de France plutôt que celui de l'Espagne.
Lucas Hernandez a réussi son examen de passage. Pas celui du terrain, où son quart d'heure de jeu contre la Colombie (2-3) ne pourra pas servir de juge de paix à Didier Deschamps au moment de composer sa liste pour la Coupe du monde. C'est face à la presse que le défenseur de l'Atletico Madrid était mis à l'épreuve dimanche. Avec tout ce qui a été dit et démenti au sujet de sa réelle envie de porter le maillot bleu, lui le bi-national, plutôt que celui de l'Espagne, Hernandez se savait sur le gril. Il est ainsi revenu sur le contexte de son appel sous les drapeaux, dans un français plutôt convaincant pour un garçon qui a passé toute son existence ou presque de l'autre côté des Pyrénées.
"Quand j'ai dit que j'étais prêt à jouer pour l'Espagne, je n'avais pas de nouvelles de l'équipe de France. Quand tu es loin du pays, ça te fait penser à des trucs. Les gens qui me connaissent savent que je suis très ambitieux. Mais au moment où Didier Deschamps, m'a téléphoné pour connaître ma situation, je n'ai pas hésité une minute. Pas même 30 secondes. J'étais prêt à être ici, à défendre le maillot", a expliqué Hernandez, qui a confirmé que son choix était définitif.
L'Espagne m'a tout donné, mais mon pays c'est la France Lucas Hernandez
Le fils de l'ancien défenseur de l'OM Jean-François Hernandez, avec lequel son frère et lui n'ont plus le moindre contact, a précisé cette problématique identitaire. "Les Français ne me connaissent pas mais j'ai 22 ans et ça fait 18 ans que je suis en Espagne. Elle m'a tout donné sur le plan personnel et footballistique. J'y ai fait mes études et ma carrière est là-bas. Je parle mieux espagnol que français comme vous pouvez le voir. Mais mon pays, c'est la France et c'est une fierté pour moi de porter ce maillot. J'ai toujours vécu uniquement avec ma mère et mon frère, mais le reste de la famille est en France et c'est qui m'a toujours rattaché au pays".
Mardi, à Saint-Pétersbourg, Lucas Hernandez devrait avoir un peu plus de temps de jeu pour s'exprimer. En Russie, le Madrilène est attendu titulaire sur le côté gauche de la défense en remplacement de Lucas Digne. Il sera alors temps, après ces déclarations, de prouver qu'il peut aider à combler le fameux "désert des latéraux" dont risquent de pâtir les Bleus au moment d'affirmer leurs prétentions de sacre mondial.