Bleus : Henry - Trezeguet, amis ou ennemis ?
Oui, David Trezeguet et Thierry Henry ont une vraie relation qui n'a pas été détruite par la rivalité sportive. Le premier nommé, donc celui censé en avoir le plus souffert, l'affirme.
Thierry Henry et David Trezeguet sont-ils vraiment copains ? Et s'ils l'ont été, le sont-ils restés ? C'est « Trezegol » qui, en 2016 dans sa biographie Bleu Ciel, a sans doute délivré le message le plus clair à ce sujet (répétant alors ses propos pour L'Equipe) : « Il a été le premier qui venait me chercher chez moi, à Monaco. On a vécu beaucoup de choses ensemble, notre amitié est beaucoup plus forte que tout ce qu'on peut dire autour... C'est normal que lui et moi, on ait eu l'ambition de vouloir jouer à chaque fois en équipe de France, c'était le haut niveau. Mais avec 'Titi', on a un rapport extraordinaire. » David Trezeguet a encore défendu Thierry Henry il y a quelques jours, à propos de sa carrière d'entraîneur (cette fois pour Le Parisien).
Inversement, le meilleur buteur de l'histoire des Bleus a toujours fait part de son admiration pour le talent inné de finisseur de son ami. En novembre 2003, au coeur de leur association en équipe nationale, les deux compères avaient échangé des messages par caméra interposée. Thierry Henry avait eu les larmes aux yeux de voir et d'entendre David Trezeguet, pour la première fois, le remercier de ce qu'il avait fait pour lui à Monaco : « Je ne sais pas quoi dire, je suis surpris car en général, tu ne te livres pas beaucoup. J'ai juste fait ce que j'avais à faire, c'était la moindre des choses que de te mettre à l'aise. » Il avait aussi eu cette prophétie : « Au vu du timing, s'il y en a un qui peut battre Michel Platini, c'est lui. » Raté.
David Trezeguet a inscrit 22 de ses 31 buts en sélection avec Thierry Henry, le ratio inverse n'étant que de seize buts sur 51 (soit 71% contre 31%). Le premier brillait donc plus grâce au second que l'inverse, et c'est là que le timing de la dernière intervention médiatique du natif d'Argentine prend tout son sens. Car après 2003, il y a eu l'Euro 2004 et le Mondial 2006, une période où Thierry Henry aurait demandé à évoluer seul en pointe et sans David Trezeguet. Que ce soit vrai ou pas ne change finalement pas grand-chose, car il est parfois possible de dissocier le sportif de l'humain : au lendemain de la finale du Mondial 2006 et du tir au but raté par David Trezeguet, c'est bien Thierry Henry qui réconfortait son pote en larmes face à la foule, sur le balcon du Crillon...
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