De héros aux zéros, voilà la trajectoire qu’aura suivie José Mourinho à Fenerbahçe. Accueilli avec faste et un enthousiasme débordant comme la Turquie en a la coutume, le charismatique entraîneur portugais était attendu comme l’homme providentiel, celui qui briserait l’hégémonie de Galatasaray et redonnerait le titre aux Jaunes et Noirs pour la première fois depuis 2014.

Un échec sportif

Sauf que rien ne s’est passé comme espéré et le mirage s’est vite dissipé. Malgré sa volonté et son opiniâtreté, le manager de 62 ans n’a pas su sublimer son équipe, échouant à vaincre le Cimbom autant en Süper Lig, où il concéda une défaite à domicile (1-3) et un nul chez le rival (0-0), qu’en Coupe de Turquie, où il s’inclina en quarts de finale au Şükrü Saracoğlu Spor Kompleksi (1-2). Deux échecs qui, compilés à celui de cette semaine face au Benfica Lisbonne en barrages du tour préliminaire de la Ligue des champions (0-0, 0-1), ont convaincu la direction stambouliote de mettre fin à son mandat.

Après une saison seulement, José Mourinho a donc été contraint de plier bagage et de repartir d’où il venait. S’il n’a pas obtenu ce qu’il espérait dans la capitale turque, il n’en est pas reparti pour autant les mains vides puisqu’il aurait perçu une coquette indemnité estimée à près de 15 millions d’euros. Aussi, en comptabilisant cette somme, le double lauréat de la Ligue des champions (2004 avec Porto et 2010 avec l’Inter Milan) aurait, comme le rapporte Record, perçu plus de 100 millions d’euros en seules indemnités de licenciement. Le quotidien sportif portugais estime, en se basant sur les calculs effectués en 2024 par le Daily Mail, la somme exacte à 108 millions d’euros en sept licenciements.

La palme à Manchester

Dans le détail, José Mourinho aurait touché 20,9 millions d’euros lors de son départ de Chelsea en 2007, puis 19,7 millions d’euros en quittant le Real Madrid en 2013. Deux ans plus tard, il repartait de Stamford Bridge avec, à nouveau, 9,6 millions d’euros. Son "plus beau casse" intervint toutefois en 2018, quand il reçut 22 millions d’euros de la part de Manchester United après deux ans et demi sur le banc mancunien. En 2021, c’est cette fois Tottenham qui lui signa un chèque de 17,4 millions d’euros pour le prier de quitter le club. Des montants colossaux complétés par les "modestes" 3,5 millions d’euros déboursés par l’AS Rome pour mettre fin à sa collaboration en janvier 2024.

Surnommé le "Special One" pour ses résultats sportifs, ses méthodes et son charisme, José Mourinho est également spécial quant à ses émoluments. Que ses futurs prétendants le sachent : engager le Portugais n’est pas réservé à toutes les bourses.