Kevin De Bruyne a réussi ses débuts en Italie. Recrue phare de l’été à Naples, l’international belge s’est fondu dans le collectif napolitain avec l’aisance qu’on suppose d’un joueur de son calibre et a agrémenté sa performance d’un but, son premier donc avec ses nouvelles couleurs, participant ainsi à la victoire des siens sur le terrain de Sassuolo (2-0).

Une entrée en matière réussie pour le champion d’Italie en titre, mais dont il ne veut tirer aucune conclusion hâtive. "La victoire est un bon début, mais il ne sert à rien de penser maintenant à ce qui se passera dans trois ou quatre mois. Nous savons que nous avons une grande équipe capable de se battre pour le titre, mais nous ne sommes pas seuls. Nous voulons progresser en Europe et en Coppa Italia, mais maintenir une régularité dans les trois compétitions n'est pas facile, d'autant plus que le club a déjà remporté le Scudetto l'année dernière : réitérer cet exploit est plus difficile", a expliqué Kevin De Bruyne au Corriere della Sera.

Un rêve de Scudetto

Difficile mais pas impossible. Ces dix dernières années, le Belge s’est ingénié à repousser les limites avec Manchester City, réussissant notamment un inédit quadruplé en Premier League (2021, 2022, 2023 et 2024). Aussi, il aspire à réaliser ce qui n’a jamais été fait à Naples avec la conquête d’un second titre de champion d’Italie d’affilée. Cette couronne italienne est ainsi celle qui le stimule le plus. "J'ai eu la chance de gagner la Ligue des champions, ce serait bien de remporter le titre italien pour la première fois", a-t-il confié, sans pour autant s’interdire de penser à un nouveau sacre européen.

Un objectif assumé par Kevin De Bruyne, comme son transfert à Naples. S’il a déjà expliqué les raisons de sa venue, il est encore revenu sur son choix de rejoindre la Campanie et a invoqué une double raison, sportive évidemment mais aussi personnelle. "Pourquoi ai-je choisi l'Italie ? Quand City a décidé de ne pas renouveler mon contrat, j'ai commencé à chercher. Après un long moment, je ne voulais plus rester en Angleterre. Parmi les différentes options, Naples semblait la meilleure pour ma famille et pour moi en tant que footballeur. Je peux encore jouer à haut niveau en Serie A. Naples est-elle la seule vraie offre ? Non, c'est la meilleure option. Il y a eu de nombreuses offres, mais j'ai choisi le champion d'Italie. Ils jouent en Ligue des champions, et Conte est un entraîneur formidable. Quand on est jeune, on ne prend que des décisions pour soi. Maintenant, j'ai aussi demandé l'avis à mes enfants. L'aîné a 10 ans et est dans une phase de développement importante", a-t-il dévoilé dans le quotidien italien.

L’exigence de Conte

Maître à jouer de Pep Guardiola, le Belge de 34 ans aspire à prendre ce rôle dans le collectif napolitain et à être le premier interprète de la partition imaginée par Antonio Conte. Un entraîneur dont il apprécie déjà le style, "différent de Guardiola, tant par sa technique que par sa méthode." "Conte sait construire une équipe compacte, comme un bloc. Il exige beaucoup du groupe, et si on ne travaille pas pour l'équipe, on est éliminé. Ses exigences sont très claires : plus on joue avec lui, plus on comprend ce qu'il faut pour rester au haut niveau. Ici, tout le monde sait qu'il doit travailler dur et faire son travail, sinon quelqu'un d'autre prendra sa place. Cela augmente l'intensité et le niveau général", a présenté le demi-finaliste de la Coupe du monde 2018.

En débarquant à Naples, Kevin De Bruyne s’est donc lancé un nouveau défi, autant pour montrer qu’il a encore quelques années à vivre au plus haut niveau que pour se stimuler. "Je ne veux pas que le football devienne un 'métier normal'. Si on y prend du plaisir et qu'on a le sourire, on joue mieux au final", a-t-il encore déclaré. Une manière d’envisager le football comme un jeu qui lui réussit à merveille et pourrait faire le bonheur de Naples cette saison.