Serie A : Giuseppe-Meazza vendu à l’AC Milan et à l’Inter Milan
Ce mercredi 5 novembre, les deux clubs milanais sont devenus officiellement propriétaires du stade situé à San Siro, qu’ils détruiront afin de laisser place à une enceinte plus moderne, dont la capacité devrait atteindre 71 500 places.
Cette fois, c’est officiel : Giuseppe-Meazza n’appartient plus à la Ville de Milan, mais à ses anciens locataires, l’AC Milan et l’Inter Milan. Les deux clubs milanais ont ainsi acquis le mythique stade du quartier de San Siro, signant ce mercredi 5 novembre l’acte de vente. “L’AC Milan et l’Inter Milan annoncent avoir signé aujourd’hui l’acte de vente avec la Ville de Milan pour l’acquisition du quartier de San Siro, comprenant le stade Meazza et ses environs. La construction du nouveau stade et le projet de rénovation urbaine du quartier de San Siro marquent un tournant pour la ville de Milan et pour les deux clubs. Cette étape importante témoigne des ambitions communes de l’AC Milan et de l’Inter Milan, ainsi que de leurs propriétaires respectifs, RedBird et les fonds gérés par Oaktree, pour un succès sportif durable et un investissement créateur de valeur, gage de la croissance pérenne des deux clubs”, apprend-on dans le communiqué rédigé et publié par les deux clubs.
Selon La Gazzetta dello Sport, aucun élu de la mairie milanaise n’était présent pour la signature, l’édile Giuseppe Sala, très favorable à la vente, étant en déplacement au Brésil. De leur côté, les Rossoneri étaient représentés par leur président Paolo Scaroni, leur directeur financier Stefano Cocirio et leur équipe juridique, tandis que les Nerazzurri avaient dépêché Katy Ralph, membre du conseil d’administration, et Massimiliano Catanese, directeur de cabinet.
Un projet à plus d’un milliard d’euros
Le quotidien sportif italien rapporte qu’un premier versement a déjà été effectué par les acquéreurs. Ayant obtenu un prêt de 90 millions d’euros, l’AC Milan et l’Inter Milan ont d’ores et déjà réglé 72 millions d’euros à la municipalité. Ils devront encore s’acquitter de 125 millions d’euros, l’accord entre les différentes parties portant sur un montant total de 197 millions d’euros.
Comme mentionné dans la première partie du communiqué, et comme présenté depuis des mois, les deux institutions du football italien n’entendent pas rester à Giuseppe-Meazza. Construit en 1926, le stade iconique sera prochainement détruit afin de laisser place à une enceinte plus moderne, dont la capacité devrait atteindre 71 500 places. Les travaux devraient s’étaler sur quatre ans, démarrant en 2027 avec pour objectif de s’achever en 2031, un an avant l’organisation de l’Euro 2032 en Italie et en Turquie. Le projet aurait été estimé à environ 1,3 milliard d’euros. “Les clubs ont confié à Foster + Partners et Manica la conception et le développement d’un nouveau stade de classe mondiale, ainsi que le plan directeur d’aménagement des abords. Le stade répondra aux normes internationales les plus exigeantes et est destiné à devenir une nouvelle icône architecturale pour la ville de Milan. Ce projet créera un nouveau pôle d’excellence qui reflétera la vocation sportive et culturelle du quartier de San Siro et de toute la ville, en régénérant un espace urbain axé sur l’innovation, la durabilité et l’accessibilité”, précise la suite du communiqué officiel.
Foster + Partners n’est pas novice dans le domaine de la construction de stades, puisqu’il a conduit les travaux du Lusail Stadium, où s’est déroulée la dernière finale de la Coupe du monde, et a été mandaté pour concevoir le futur stade de Manchester United.
Si la vente est officielle, elle demeure contestée. Le parquet de Milan enquête sur d’éventuelles irrégularités dans la mise en place de l’appel d’offres au printemps dernier. L’ANSA, l’agence de presse italienne, a révélé que les procureurs Giovanna Cavalleri et Giovanni Polizzi avaient ainsi entendu Claudio Trotta, l’un des fondateurs du comité Sì Meazza, opposé à la construction du nouveau stade. Le promoteur souhaitait candidater pour acquérir le stade, mais n’avait pas pu participer à l’appel d’offres de la ville en raison de délais trop courts.








