Une fin en eau de boudin pour Massimiliano Allegri. La soirée du Transalpin avait parfaitement débuté ce mercredi avec une courte mais précieuse victoire glanée par la Juventus Turin face à l’Atalanta Bergame en finale de la Coupe d’Italie (1-0). Pourtant, les démons du coach transalpin l’ont rattrapé, ternissant ainsi l’image d’un moment marqué un temps par le record de titres du principal intéressé dans cette compétition (5). Finalement calamiteuse, la soirée de l’homme de 56 ans s’est dégradée en plusieurs étapes clés. 

D’abord, l'entraîneur turinois a été exclu par l'arbitre à quelques minutes du coup de sifflet final. L'Italien, fou de rage dans sa zone technique, a jeté sa veste par terre avant de se rapprocher d'un officiel et lui faire part avec trop de véhémence de son mécontentement. "Mon coup de sang ? C'est quelque chose de normal dans une finale, dans un match avec un tel enjeu", s’est ainsi justifié Allegri en conférence de presse à l’issue de la remise du trophée. 

Allegri a dérapé à deux reprises après le match

Après ce coup de sang, le coach italien aurait agressé verbalement Guido Vaciago, le directeur du journal italien Tuttosport. Ce dernier a d’ailleurs raconté la scène dans un article publié sur le site du quotidien. “Il m’a hurlé : "Directeur de merde ! Écris la vérité sur ton journal, pas ce que te dit le club !" (…) Il m’a attrapé, poussé et m’a hurlé avec son doigt sous mon nez : "Tu sais que je sais où venir te choper. Je sais où t’attendre. Je viens et je t’arrache tes deux oreilles. Je viens et je te tape dans le nez. Écris la vérité sur ton journal". Classe. 

Incapable de se contrôler à l’issue d’une soirée au scénario pourtant rêvé, Max Allegri aurait également été au clash avec sa direction, et en particulier avec le directeur sportif Cristiano Giuntoli. Alors qu’il était déjà sur la sellette à la fin de la saison et proche d'être remplacé par Thiago Motta, la faute à des résultats sportifs en deçà des attentes et un football pratiqué par son équipe peu attrayant, Max Allegri pourrait voir son aventure bianconera s’achever bien plus tôt que prévu. 

Un licenciement plus rapide que prévu

Selon la Repubblica, le licenciement pourrait tomber en effet dans les prochains jours, voire les prochaines heures. A la suite de ces écarts de comportement, la direction de la Juventus Turin envisagerait de remercier le technicien italien pour faute grave, et ce avant même les deux derniers matchs de la saison (20 mai face à Bologne et  26 mai contre Monza). Une issue pour le moins mouvementée et dommageable pour un coach ayant marqué de son empreinte l'histoire récente de la Juventus. Un départ raté, tout simplement.