Football : Marco Verratti rêve de jouer en Serie A
Dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport, le milieu de terrain italien n’a pas caché qu’il espérait, avant la fin de sa carrière, disputer au moins un match dans l’élite italienne avec Pescara.
À bientôt 33 ans, Marco Verratti approche de la fin de sa carrière. Une carrière riche en émotions et en trophées (32, dont 30 avec le Paris Saint-Germain, ndlr), marquée par ses onze années en France, où il a participé à construire le nouveau visage du PSG.
Milieu de terrain technique et de caractère, l’Italien a réalisé de nombreux rêves mais en garde encore un précieusement : jouer en Serie A avec Pescara. "C'est un rêve, oui. Il faut toujours se fixer un objectif : peut-être que je l'atteindrai maintenant que je suis coprésident à 50 %. Écoutez, rien que pour mon Pescara, j'aurais pu faire ce que je voulais vraiment : ils m'ont tout donné, et je voulais leur rendre la pareille de tout mon cœur", a confié à la Gazzetta dello Sport le désormais copropriétaire du club des Abruzzes.
Un départ comme un crève-cœur
Ce rêve, il l’a pourtant effleuré en 2012. Lancé en 2008 à seulement 16 ans en Serie C, Marco Verratti n’a encore que 19 ans quand il aide son club formateur à accéder à l’élite italienne, après une deuxième promotion en l’espace de trois saisons. Cependant, cet été-là, il accepte de quitter sa ville natale pour rejoindre le Paris Saint-Germain. "Personne ne nous aurait accordé un sou cette année-là. Nous étions jeunes, inconnus, forts (…) C'était difficile, car j'avais acquis cette sensation incroyable dans ma ville et j'ai dû abandonner le rêve de jouer avec mon maillot préféré en Serie A. Un jour, avant de partir, j'ai pris (le président Daniele) Sebastiani à part : 'Je pars, mais si dans six mois je me sens mal et que je ne suis pas content, je reviendrai.' Arriver en Serie A avec Pescara et ne pas y jouer a été difficile pour le Verratti enfant", a-t-il déclaré.
L’adulte qu’il était devenu a donc embrassé une autre trajectoire et n’a jamais accepté que celle-ci ne revienne en Italie. "J'ai reçu des demandes, pratiquement chaque année. En vérité, je ne voulais pas y retourner ; je suis quelqu'un qui s'attache toujours aux endroits qu'il a visités", a concédé le milieu italien.
Un rêve réalisé en 2026 ?
Aujourd’hui, il semble se plaire au Qatar, où il est parti en 2023. En fin de contrat avec Al-Arabi le mois dernier, il s’est engagé avec une autre formation qatarie : Al-Duhail, pour ce qui ressemble à une dernière pige à l’étranger avant le retour à la maison. En effet, le trentenaire sait que son temps sur les terrains touche à sa fin. Une perspective qui ne l’effraie pas, puisqu’il sait déjà quel rôle il occupera ensuite. "Président. Dans ma carrière, j'ai vu un peu de tout, et avec Sebastiani je pense qu'un couple complémentaire se forme. Je sais, pour l'avoir vécu de l'intérieur dans toutes les catégories, ce dont un joueur a besoin. Sebastiani a été fort et incroyable : il a résisté même dans les moments difficiles. Et il est là. C'est pour cela que j'ai voulu faire 50-50 avec lui à Pescara", a-t-il dévoilé au quotidien sportif italien, avant d’ajouter que son amour pour le club ne l’aveuglera pas : "C'est l'équipe que j'aime. Comment le gérer ? Je veux que nos joueurs ne pensent qu'à jouer. Car pour le reste, il y a tout. Ensuite, si nous allons, comme nous le souhaitons, en Serie A, peut-être que je réaliserai ce rêve...", a conclu Marco Verratti.
Si tout se passe bien pour le retour du club des Abruzzes en Serie B, il n’est donc pas interdit de voir le natif de Pescara rentrer chez lui à l’été 2026 pour reprendre l’histoire où il l’avait laissée quatorze ans plus tôt. Ce serait assurément une bonne manière de boucler la boucle avant de basculer dans un après-carrière, toujours à domicile.