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Premier League : Wayne Rooney dubitatif quant à la gestion d’Enzo Maresca
Dans son podcast 'The Wayne Rooney Show', l’ancien international anglais a interrogé la pertinence de la stratégie du manager italien de Chelsea de constamment bouleverser son onze de départ.
Un coup d’arrêt. Mercredi soir, Chelsea a connu sa deuxième déconvenue de la saison en Ligue des champions. Surclassée lors de la première journée par le Bayern Munich (1-3), la formation londonienne n’a cette fois pas perdu, mais elle a concédé un nul en Azerbaïdjan face à Karabagh (2-2), avec qui elle partage le même nombre de points après quatre journées (7 pts).
Plus que le score, ce qui a interpellé Wayne Rooney, c’est le management d’Enzo Maresca. Dans son podcast 'The Wayne Rooney Show', l’ancien attaquant de Manchester United a trouvé étonnant ce choix du manager italien de sans cesse bouleverser son onze de départ. Au coup d’envoi à Bakou, il avait ainsi opéré sept changements par rapport à l’équipe qui avait débuté contre Tottenham le week-end dernier (1-0), ne conservant que son gardien Robert Sánchez, Marc Cucurella, Reece James et João Pedro. “Les joueurs veulent jouer, ils veulent tisser des liens. Si vous changez constamment de tactique, les joueurs ne seront pas contents. Je pense que cela finira par leur porter préjudice. S’ils obtiennent des résultats constamment, on ne peut pas les remettre en question, mais s’ils n’en obtiennent pas, il faut se poser des questions”, a expliqué Wayne Rooney.
Cette constance n’est pas un caprice mais une nécessité pour créer des automatismes, des habitudes de jeu et construire une identité. “Mon intention était de permettre à Moises (Caicedo), Enzo (Fernández), Malo (Gusto) et d’autres joueurs de se reposer”, s’est justifié Enzo Maresca.
Une instabilité chronique
Néanmoins, l’ancien manager de Leicester n’en est pas à son coup d’essai en la matière. En effet, le onze aligné au Tottenham Stadium samedi dernier avait subi pas moins de dix changements par rapport à celui ayant éliminé Wolverhampton au 4e tour de la Coupe de la ligue anglaise trois jours plus tôt (4-3), Malo Gusto ayant été le seul à enchaîner les deux rencontres. Une tendance de fond.
Depuis le début de la saison, Chelsea est l’équipe la moins stable de Premier League. BBC Sport a dénombré un total de 86 changements de composition en à peine 16 matchs toutes compétitions confondues. Même si les Blues disposent d’un effectif pléthorique, cette rotation permanente n’aide pas à créer des affinités, brouille les repères et pourrait même, à terme, desservir un collectif sans hiérarchie visible. “La plupart des clubs ont des cadres et ce sont à eux d’aller confronter le manager. Vous entendez que les joueurs ont le pouvoir mais ce n’est pas le cas. Je me sentirais préoccupé si l’équipe continuait autant de changer. Si j’étais un des cadres, j’irais voir mes coéquipiers pour leur dire que je ne suis pas content de la situation”, a déclaré Wayne Rooney.
“Ils ne sont pas capables de jouer tous les trois jours. La Coupe du monde des clubs nous affecte beaucoup. Nous essayons de faire des rotations. Quand on gagne, personne n’en parle, mais quand ce n’est pas le cas, tout le monde se concentre dessus”, s’est agacé Enzo Maresca. Ce dernier ne devrait ainsi pas déroger à ses habitudes pour la venue samedi soir de Wolverhampton, lanterne rouge de Premier League. Pour l’heure, cela lui réussit plutôt bien. Septième au classement, Chelsea n’est qu’à deux points de la deuxième place occupée par Manchester City et figure dans le bon wagon en Ligue des champions, 12e à deux longueurs du Top 8. Surtout, le club londonien n'a perdu deux fois de suite qu'une seule fois cette saison. Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits sur le long terme.








