Liverpool s’est épargné d’exhumer son passé le moins glorieux. Ce week-end, le champion d’Angleterre était sous la menace. Une défaite contre Aston Villa et les vieux fantômes des années 1950 auraient ressurgi, escortés par la série de cinq revers de rang en championnat subie en septembre 1953. À l’honneur en cette période d’Halloween et de la Toussaint, ils ont pourtant été repoussés, en même temps que les Villans ont été battus. "C’était juste un bon match (…) Nous avons gagné et maintenant nous passons à autre chose", a commenté après la rencontre Virgil van Dijk, soulignant au passage le travail défensif réalisé qui a permis de ne pas encaisser de but.

S’il ne fanfaronnait pas, c’est parce que les Reds restaient sur une série de six défaites lors de leurs sept derniers matchs et venaient d’enchaîner quatre revers de suite en Premier League. Une mauvaise passe qui avait valu une cohorte de critiques, parfois acerbes, de la part des observateurs. Dans son podcast The Wayne Rooney Show, Wayne Rooney avait ainsi surligné le rôle défaillant des cadres de Liverpool, Mohamed Salah et Virgil van Dijk. Une pique qui a visiblement titillé l’orgueil des intéressés puisque le premier a marqué le deuxième but des siens, portant son total à quatre cette saison après dix journées de Premier League, quand le second a commandé avec assurance une défense restée imperméable. "Je ne l’ai pas entendu l’année dernière (…) C’est facile de blâmer tous les joueurs, mais il sait évidemment aussi bien que tout le monde que nous le faisons ensemble, essayant d’aider chacun d’entre nous à s’en sortir. Comme je l’ai dit aussi, l’année dernière, quand les choses se passaient bien, vous n’entendiez pas ça du tout. Donc c’est ce que c’est. Les 'experts' doivent faire leur travail aussi. Cela fait partie intégrante et tout le monde a une opinion, et nous devons faire avec", a répondu le capitaine néerlandais.

"Une critique paresseuse"

Habitué à ce contexte où l’on vous porte au pinacle aussi rapidement qu’on vous traîne dans la boue, Virgil van Dijk a d’ailleurs assuré que les critiques émises ne l’avaient pas ébranlé. "Ça ne m’a pas blessé pour être honnête. J’ai l’impression de revenir à ce joueur en particulier, il est évidemment une légende, un grand joueur qui a inspiré tant de gens… Je ne peux dire que des choses positives, mais j’ai l’impression que ce commentaire est juste un peu une critique paresseuse", a-t-il refermé, glissant au passage un tacle à la légende de Manchester United.

Satisfait de voir son équipe reprendre le chemin de la victoire et s’accrocher au podium, devançant Bournemouth à la différence de buts (+4 pour les Reds contre +3 aux Cherries), le défenseur de 34 ans espère que le trou noir d’octobre est définitivement dépassé. "Quand on traverse des moments difficiles, j’essaie juste d’aider mes coéquipiers. Je veux être performant pour l’équipe et le club, pas pour moi. C’est ce sur quoi je me concentre depuis toutes ces années. Je veux gagner des choses, et tout particulièrement des matchs. J’ai été très chanceux d’en gagner autant avec ce club, surtout ici à la maison", a-t-il déclaré. Il en aura l’occasion une fois de plus demain soir à Anfield contre le Real Madrid, où il aura fort à faire contre Kylian Mbappé.