L’outil devait permettre de clarifier les décisions des arbitres et taire les polémiques. Force est de constater qu’il n’en est rien et cela commence à agacer. Ce jeudi 16 mai, Wolverhampton a décidé de prendre les choses en main et a fait inscrire à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale de la Premier League un vote concernant la suppression de l’assistance vidéo. S’il reconnaît que la mise en place de cette technologie répondait à une logique de "bonne foi", le club anglais souligne qu’elle a occasionné de "nombreuses conséquences négatives" et altérer la relation entre les supporters et le jeu. "Le prix que nous payons pour un gain marginal de précision est contraire à l’esprit du jeu", appuient les Wanderers dans leur communiqué.

L’exemple suédois

De son côté, la Premier League tente de faire contrepoids et défend la VAR, avançant que le nombre de bonnes décisions prises étaient passées de 82 % à 96 %. Elle s’inquiète également des répercussions en termes de réputation en cas de suppression de cet outil et entend continuer à travailler avec les arbitres pour améliorer le dispositif.

Malgré cet argumentaire purement statistique, les exemples ne manquent pas concernant les erreurs faites par les officiels derrière leurs écrans comme le but de Luis Diaz injustement refusé contre Tottenham, provoquant l’ire de Jürgen Klopp, les penalties non sifflés aux Reds contre Manchester City et Arsenal ou encore les trois penalties non accordés à Nottingham Forrest contre Everton le mois dernier. Une sélection loin d’être exhaustive.

Le 6 juin prochain, les membres de la Premier League pourront donc s’exprimer sur la suite à donner à l’assistance vidéo. Quatorze voix sur vingt seront nécessaires pour mettre fin à cette aide technologique imparfaite. Sky Sports croit ainsi savoir qu'une majorité serait néanmoins favorable à poursuivre avec la VAR. Le mois dernier, la Suède est devenue le premier pays à s’opposer au recours à la VAR.