Ce dimanche, la pression sera davantage sur les épaules d’Arne Slot que sur celles de Ruben Amorim. On ne pensait pas dire cela il y a trois semaines, lorsque Manchester United perdait sur la pelouse de Brentford (1-3). L’entraîneur des Red Devils semblait déjà être sur la sellette alors que la saison n’était qu’à ses premiers balbutiements. Heureusement pour lui, son équipe s’est bien rattrapée la semaine suivante face à Sunderland (2-0). 

De son côté, le coach de Liverpool est loin d’être en danger, mais il n’a jamais connu une période aussi tumultueuse sur le banc des Reds. Le technicien néerlandais et ses joueurs viennent d’enchaîner trois défaites consécutives toutes compétitions confondues avant la trêve internationale. Dont deux en Premier League, sur les terrains de Crystal Palace (1-2) et Chelsea (1-2). Les deux dans les dernières secondes. En plus de cela, les champions d’Angleterre en titre ont aussi trébuché à Galatasaray (0-1) en C1. Trois revers qui font tâche après un début de saison pourtant parfait. 

Salah n’y arrive pas

Parfait, seulement sur le plan comptable. Car Liverpool galère dans le jeu depuis le début de l’exercice 2025-2026. Les hommes de Slot n’ont pas la même fluidité offensive et la même rapidité d'exécution qu’ils montraient l’année dernière. Seule leur grinta habituelle les a sauvé en ce début de saison. Les Liverpuldiens ont réussi à arracher la plupart de leurs victoires en fin de partie. Avant le match contre Crystal Palace (6e journée), les Reds avaient marqué 7 de leurs 16 buts après la 80e minute et la majorité dans le temps additionnel pour décrocher des victoires presque miraculeuses. Plusieurs joueurs sont pour le moment en dessous de leur niveau. A commencer par Mohamed Salah. Certes l’international égyptien a tout de même déjà inscrit 3 buts et délivré 3 passes décisives en 9 matchs toutes compétitions confondues, mais c’est très loin de ses standards habituels. Au même stade l’an dernier, il affichait déjà presque le double en termes de statistiques (6 réalisations et 5 offrandes). Dans le jeu, l’ailier de 33 ans peine à faire autant de différence qu’à l’accoutumé. Depuis la prolongation de son contrat en avril dernier, Salah sous performe.  

Wirtz peine à s’acclimater

L’autre joueur offensif qui est décrié en ce début de saison s’appelle Florian Wirtz. Acheté pour plus de 130 millions d’euros, le prodige allemand a du mal à trouver ses marques en Angleterre. La presse britannique est très critique envers le meneur de jeu qui n’a pour le moment pas été décisif une seule fois sous le maillot de Liverpool, excepté lors du Community Shield (1 passe décisive). Alexander Isak, transféré en toute fin de mercato pour la somme record de 150 millions d’euros, n’est pas encore à 100% physiquement. Globalement, les recrues des Reds ne donnent pas pleinement satisfaction. Seul Hugo Ekitike est au rendez-vous pour le moment, Le Français a déjà inscrit trois buts en Premier League. Certains cadres de la saison dernière, comme Ryan Gravenberch ou Alexis Mac Allister, sont eux-aussi en sous régime.

Manchester, victime parfaite pour se relancer ?

Mais le champion en titre n’est pas encore largué, loin de là. Liverpool n’est qu’à un point du leader Arsenal et une victoire contre Manchester United ce dimanche dans le derby d’Angleterre remettrait les pendules à l’heure. La pression commence tout de même à se faire ressentir à Anfield. Les Reds savent qu’il ne faut pas laisser partir les Gunners qui semblent encore mieux armés que les années précédentes. Et enchaîner une quatrième défaite de rang ferait tâche et lancerait une spirale négative aux allures de crise. Rien de mieux pour se relancer que d’affronter des Red Devils qui n’y arrivent pas face aux gros. Les Mancuniens ont déjà perdu contre Arsenal et City cette saison.