On aurait tendance à l’oublier, mais l’Olympique Lyonnais vit sous contraintes. Victorieux de ses deux premiers matchs, il trône au sommet de la Ligue 1. Une situation idyllique qui relevait il y a encore quelques mois du fantasme. Au début de l’été, l’OL se battait tout bonnement pour son maintien dans l’élite après que la DNCG, le gendarme financier du football français, a prononcé sa relégation administrative en Ligue 2 en raison d’un déficit trop important.

Si le club rhodanien a sauvé sa tête au prix d’une révolution de palais et du départ rocambolesque de son propriétaire John Textor, il n’est pas pour autant tiré d’affaire. En effet, les comptes lyonnais sont toujours dans le rouge et, si plusieurs ventes ont été réalisées, il resterait, selon L’Équipe, près de 40 millions d’euros à trouver pour se conformer aux promesses faites à la DNCG mais aussi à l’UEFA, l’OL étant qualifié en Ligue Europa, dont il connaîtra ses adversaires en phase de ligue ce vendredi en début d’après-midi.

L’échec Fofana

Pour obtenir cette somme, les dirigeants lyonnais avaient misé sur la cession de Malick Fofana. Âgé de 20 ans, l’international belge est le joueur le mieux valorisé au sein de l’effectif de Paulo Fonseca. L’OL comptait donc sur sa vente pour se mettre en règle, mais l’attaquant, auteur de 11 buts en 41 matchs toutes compétitions confondues la saison dernière, n’a pas attiré comme espéré. Seul Everton se serait manifesté, proposant 45 millions d’euros hors bonus. Une offre satisfaisante pour l’OL mais qui n’a pas séduit le joueur, lequel n’acceptera un départ que vers une grosse cylindrée européenne qualifiée en Ligue des champions. Or, aucune de ces équipes n’a manifesté d’intérêt pour le jeune attaquant, qui devrait donc rester une saison de plus dans la cité des Gones.

Face à l’échec du dossier Fofana, l’OL se serait résolu à se séparer de Georges Mikautadze, pourtant considéré comme intransférable au début du mercato estival. Une décision difficile, car l’international géorgien est apprécié au club et en est une des pièces maîtresses, encore plus depuis le départ d’Alexandre Lacazette. Surtout, il aime le club et souhaite rester. Néanmoins, l’urgence financière outrepasse les sentiments des différentes parties.

L’attrait de la C1

Selon L’Équipe, plusieurs pistes existent. La plus concrète est celle menant à Villarreal. Le quotidien sportif français rapporte que les agents de Georges Mikautadze ont pris contact avec les dirigeants espagnols. Ces derniers n’ont pas encore discuté avec leurs homologues lyonnais, mais devraient le faire ce vendredi 29 août en marge du tirage au sort des différentes coupes d’Europe. Leader de la Liga après son carton du week-end passé, le pensionnaire de la Cerámica présente l’atout d’un projet sportif mûr et d’une participation à la Ligue des champions, où il affrontera Manchester City, le Borussia Dortmund, la Juventus Turin, le Bayer Leverkusen, l’Ajax Amsterdam, Tottenham, Copenhague et Pafos.

Villarreal sait qu’il devra jouer serré pour parvenir à ses fins et qu’un investissement conséquent sera nécessaire, d’autant que Burnley, aussi intéressé par l’attaquant, a les moyens pour contenter les attentes lyonnaises, estimées à au moins 35 millions d’euros.

Si l’urgence est là, L’Équipe croit savoir que la direction rhodanienne ne forcera pas la vente de Georges Mikautadze. Le joueur de 24 ans aura le dernier mot et pourra rester à Lyon s’il en exprime la volonté. Une possibilité, dans la mesure où il rêverait secrètement du titre de meilleur buteur de Ligue 1. Reste qu’une participation à la C1 pourrait changer la donne, tout comme le fait de vouloir donner un coup de pouce indirect à son club en l’aidant à boucher en partie le trou béant dans ses finances. À deux jours du choc contre l’Olympique de Marseille, l’avenir du buteur désigné de l’OL apparaît plus flou que jamais cet été.