Mercato : João Félix lourdement égratigné par Saúl Ñíguez
Alors que João Félix a préféré s’exiler en Arabie saoudite pour poursuivre sa carrière au plus haut niveau, l’attaquant de 25 ans a été lourdement critiqué par l’un de ses anciens coéquipiers, Saúl Ñíguez.
João Félix a cédé aux sirènes de l’Arabie saoudite. Alors que la Saudi Pro League est parvenue à séduire ces trois dernières années des dizaines de joueurs souhaitant terminer leur carrière dans un environnement plus exotique après plusieurs saisons en Europe, le championnat saoudien a cette fois réussi à s’offrir l’international lusitanien, un élément en pleine force de l’âge. Du haut de ses 25 ans, l’attaquant portugais a effectivement préféré partir s’exiler dans le Golfe afin de poursuivre une carrière qui n’aura pas connu la trajectoire espérée et attendue. Après plusieurs échecs dans différents gros clubs européens, João Félix a paraphé un contrat de deux saisons cette semaine avec Al-Nassr, rejoignant de fait son compatriote Cristiano Ronaldo.
Considéré comme l’un des plus grands talents de sa génération en 2019, au moment où il quittait Benfica Lisbonne pour rejoindre l’Atlético de Madrid, l’ancien joueur de Chelsea a pris une décision qui ne fait pas l’unanimité dans le monde du ballon rond. Lui qui a préféré céder devant les moyens financiers colossaux de l’Arabie saoudite plutôt que de privilégier le romantisme en effectuant son retour au Benfica Lisbonne, son club formateur qui souhaitait le rapatrier durant ce mercato estival, a été au centre de nombreuses critiques. Et la dernière en date, particulièrement véhémente, a été prononcée par l’un de ses anciens coéquipiers à l’Atlético de Madrid.
“Si tu ne travailles pas…”
Interrogé par la radio Cope sur l’exil de João Félix, avec qui il a partagé trois saisons et demie dans la capitale espagnole, Saúl Ñíguez n'a en effet pas mâché ses mots. “Il a toutes les qualités pour être un joueur incroyable, et quand il a voulu l’être, il a été incroyable. Je l’ai vu à l’entraînement et je disais ‘ce gamin, quand il veut, quel enfoiré, il peut faire ce qu’il veut’. Il donnait l’impression de ne pas être costaud mais il est rapide, techniquement incroyable…”, se remémore le milieu offensif ibérique, qui s’est engagé durant ce mercato estival avec Flamengo, avant de pointer du doigt l’implication et l’éthique de travail de l’international portugais.
“Mais tout ça, ça ne suffit pas. Désolé, mais tu peux être aussi bon que tu veux, si tu ne travailles pas, si tu n’es pas dans le groupe, tu as beau avoir toute la qualité du monde… C’est un sport d’équipe”, a indiqué l’ancien joueur de l’Atlético de Madrid. Constatant que João Félix avait du mal à s’acclimater à son nouvel environnement et aux préceptes de jeu de Diego Simeone, Saúl Ñíguez a pourtant essayé de l’aider, en vain. “Il disait oui à tout mais il n’écoutait pas, tu ne peux rien faire de plus. Tu ne peux pas obliger les gens quand ils ne veulent pas. Le talent sans travail ne sert à rien, et c’est dommage car c’était un très très bon joueur”, a-t-il conclu. En pleine crise existentielle sur les prés, João Félix a eu besoin de repartir de zéro, loin de tout, mais les critiques continuent de le suivre.