Mercato : Des ventes à plus d’un milliard pour Benfica
Selon les chiffres compilés par Transfermarkt, le club lisboète a vendu pour 1,3 milliard d’euros au cours de la dernière décennie et présente une balance positive d’environ 800 millions d’euros.
Les clubs portugais n’ont pas les moyens de leurs voisins espagnols, mais ont appris à lutter avec leurs armes pour continuer à exister. Pour rester au plus haut niveau, le FC Porto et Benfica, notamment, ont mis l’accent sur leur centre de formation et sur un système de recrutement et de détection remarquables.
L’exemple Rúben Dias
Or, les résultats sont stupéfiants. Comme le révèle AS, Benfica a réalisé près de 800 millions d’euros de bénéfices sur les dix dernières années, rien que sur le marché des transferts. Si ses dépenses ont atteint 625 millions d’euros, d’après les chiffres compilés par Transfermarkt, les ventes dépassent allègrement le milliard d’euros (1,3 milliard). La vente d’Álvaro Carreras pour 50 millions d’euros au Real Madrid est venue illustrer une nouvelle fois la capacité des Portugais à valoriser leur effectif.
En effet, le latéral espagnol de 22 ans est loin d’être le joueur ayant le plus rapporté aux Lisboètes. Au début de l’été 2019, João Félix a été cédé à l’Atlético de Madrid en échange d’une indemnité de 127,2 millions d’euros. Trois ans plus tard, Enzo Fernández filait à Chelsea pour 121 millions d’euros, soit une plus-value de 76,5 millions d’euros, l’Argentin ayant été recruté pour "à peine" 44,5 millions d’euros à River Plate. Troisième plus gros transfert de l’histoire du club lisboète, Darwin Núñez avait été acheté à Almería contre 34 millions d’euros et revendu ensuite à Liverpool pour 85 millions d’euros.
La vente de Rúben Dias, elle, illustre la capacité du Benfica Lisbonne à sortir régulièrement des joueurs de haut niveau. Formé au club à partir de ses 11 ans, le défenseur central portugais a été envoyé à Manchester City contre 71 millions d’euros, bonus compris.
L’Ajax Amsterdam vend bien aussi
Si Benfica excelle dans la vente de ses meilleurs éléments, Porto et le Sporting se débrouillent également très bien en la matière, puisqu’ils affichent, toujours selon les données de Transfermarkt, des bilans positifs ventes-achats de l’ordre de 400 millions d’euros (399 pour le champion du Portugal et 372 pour les Portuans, ndlr). Ils sont néanmoins devancés par un autre spécialiste de la formation européenne d’élite : l’Ajax Amsterdam. Le club néerlandais aurait vendu pour environ un milliard d’euros lors des dix dernières années (95 millions d’euros pour Antony, 86 millions d’euros pour Frenkie de Jong, 85 millions d’euros pour Matthijs de Ligt…) et réalisé un bénéfice sur le marché des transferts d’environ 500 millions d’euros.
Le RB Salzbourg s’incruste également entre les Néerlandais et les Portugais avec 402 millions d’euros de recettes sur le marché des transferts. La plus grosse vente des Autrichiens est pourtant marginale au regard de celles citées par ailleurs, puisqu’elle concerne le Hongrois Dominik Szoboszlai, cédé "seulement" 36 millions d’euros au RB Leipzig en 2020.
À noter que, selon le classement établi par AS, Lille figure à la sixième place des meilleurs bilans sur le marché des transferts de la décennie écoulée, avec +371 millions d’euros, quand Lyon émarge au 9e rang avec +255 millions d’euros. À l’autre bout du spectre, Chelsea est le club ayant le pire bilan, avec des pertes estimées à 1,321 milliard d’euros sur le marché des transferts.