Une claque. Ni plus, ni moins. Dernier représentant tricolore en coupe d’Europe, l’Olympique de Marseille a été éliminé ce jeudi aux portes de la finale de la Ligue Europa (0-3). Étouffés et dominés dans tous les compartiments du jeu par une séduisante formation de l’Atalanta Bergame, les Phocéens n’ont pas existé lors de cette demi-finale retour, pourtant érigée comme le sommet de leur drôle de saison. 

Logiquement déçus par cette piètre prestation, une semaine après une manche aller remplie d’espoirs au Vélodrome (1-1), les Marseillais n’ont pas souhaité se voiler la face, à l’image d’un Samuel Gigot lucide au moment de dresser le constat. “Oui, c’est vrai, très triste, très déçu. Je pense qu’on n’a pas été bons ce soir. On n’a pas été au niveau. Je pense qu’on savait que c’était une équipe qui allait mettre énormément d’intensité, beaucoup de duels. Et quand vous perdez autant de duels dans un match comme ça, c’est pas possible, surtout dans une demi-finale retour”, a ainsi avoué le défenseur en zone mixte, avant d’être rejoint par Leonardo Balerdi. 

“Oui je suis très dégoûté, triste"

Titulaire au sein de la charnière marseillaise ce jeudi au Gewiss Stadium, l’Argentin est apparu beaucoup plus touché après le coup de sifflet final a l’instar de Pierre-Emerick Aubameyang, au bord des larmes. Leonardo Balerdi a en effet eu des difficultés à trouver ses mots. “Oui je suis très dégoûté, triste, on ne peut pas donner ça aux supporters, il faudra donner plus la saison prochaine, on a tout donné mais ce n’est pas suffisant, on doit donner plus pour avoir cette finale, je ne sais pas ce que je peux dire de plus. Merci aux supporters d’être toujours là”, a-t-il admis au micro de Canal +. 

Comme une grande partie de ses protégés, Jean-Louis Gasset avait pour objectif de jouer sa première finale de coupe d’Europe. Mais Dublin s’est définitivement évaporé à la suite de cette partition sans saveur. Touché par ce douloureux et fatal retour sur terre, le technicien tricolore s’est montré plus critique. “C’est inexplicable. C’est inexplicable de passer d’une semaine à l’autre, rivaliser avec une bonne équipe et aujourd’hui, pour se qualifier pour une finale, être battu dans l’agressivité, dans tous les duels, c’est l’image de la saison”.  

Fin de l'épopée pour l'OM

“On avait un peu d’espoir par rapport au match aller. Mais on est retombé dans nos travers…”, s’est ainsi catastrophé Jean-Louis Gasset en conférence de presse, avant de conclure. “À chaud comme ça, quand on voit les matchs européens qu’on a faits à l’extérieur, on était un peu dans la même léthargie. C’est incompréhensible”. Pour l’OM, l’épopée européenne s’arrête donc ici, au Gewiss Stadium. L’histoire retiendra que le beau parcours marseillais, et ses espoirs, auront pris fin sur une claque aux portes de la finale.  Le constat est implacable et le retour à la réalité brutal.