Quel sort Xabi Alonso a-t-il bien jeté à ses joueurs pour qu’ils refusent à ce point de lâcher prise ? La question a pris une nouvelle dimension encore jeudi soir face à West Ham. Une semaine après avoir attendu les 10 dernières minutes pour faire le nécessaire et s’imposer 2-0 à la maison en quart de finale aller de Ligue Europa, le Bayer Leverkusen a souffert à Londres et a même entrevu la défaite.

Dès la 13^e minute, Michail Antonio ouvrit la marque pour des Hammers qui prirent à la gorge les nouveaux champions d’Allemagne. Méconnaissables, les Allemands ne parvenaient pas à se défaire de l’emprise anglaise et ne devaient leur salut qu’à cette réussite qui les escorte sans répit cette saison. Une réussite doublée d’un esprit de combat, d’un refus acharné de la défaite, combinaison qui allait se matérialiser à la 89^e minute. Après deux ratés dans la surface adverse, Frimpong voyait sa frappe déviée par Cresswell pour tromper Fabianski, parti à l’opposé. A une minute de la fin du temps réglementaire, le Bayer Leverkusen avait refait son retard et pouvait souffler.

Une saison d’invincibles ?

Fort de sa victoire à l’aller, le club allemand s’est donc qualifié en accrochant le nul au stade olympique de Londres où réside West Ham (1-1). Ce nul est une nouvelle pierre qui vient s’ajouter à l’immense ouvrage que Xabi Alonso et les siens bâtissent dans cette saison historique à plus d’un titre. Sacré pour la première fois de son histoire en Bundesliga, le club allemand n’a toujours pas connu la défaite depuis le début de l’exercice, soit une série d’invincibilité s’étirant à présent sur 44 matchs. Un total qui pourrait atteindre 53 puisqu’il lui reste potentiellement 9 rencontres à disputer sur la route du triplé. Ce serait totalement fou. En demi-finale de Ligue Europa, le Bayer Leverkusen retrouvera l’AS Rome de Daniele De Rossi, tombeur de l’AC Milan, pour un remake de l’affiche de la saison dernière. C’était au même stade de la compétition et les Romains s’en étaient sortis (1-0 à l’aller, 0-0 au retour).