Ligue Europa : La fierté de Jean-Louis Gasset
Au bout d’une soirée riche en émotions, Jean-Louis Gasset est revenu sur la qualification de l’Olympique de Marseille en demi-finales de la Ligue Europa et dit toute sa fierté.
C’est lapalissade d’exprimer sa joie après une qualification mais au cœur d’une saison comme celle que traverse l’Olympique de Marseille où trois entraîneurs se seront succédé sur le banc avec des fortunes diverses, atteindre le dernier carré de la Ligue Europa constitue une forme d’accomplissement et dit quelque chose de ce qu’a réussi Jean-Louis Gasset en quelques semaines.
Aussi, jeudi soir après avoir écarté le Benfica Lisbonne en quarts de finale (1-0, 4-2 t.a.b.), l’émotion était particulièrement forte pour l’entraîneur marseillais. Plus que la qualification, c’est l’attitude de ses joueurs et le scénario de ce quart de finale retour qui s’est dénoué aux tirs au but qui l’a satisfait. "Fier des joueurs, de l'état d'esprit, fier du public, fier de Marseille", a-t-il d’abord déclaré avant de revenir sur le déroulé de la soirée. "On a essayé de démarrer très fort, mais on avait en face une équipe qui avait une maîtrise technique, qui avait l'habitude de ces matchs retour où ils ont gagné par un but d'écart. On a essayé de pousser, on n'a pas réussi à ouvrir le score, on a eu une situation par Ndiaye qui a enroulé et une sur Mbemba je crois sur un coup de pied arrêté. Mais on n'a jamais lâché, on a continué dans l'état d'esprit à être focus sur notre match, avec des sécurités derrière pour ne pas prendre ce but qui nous aurait condamné. Et en deuxième mi-temps, il a fallu prendre des risques offensifs, obligatoirement parce qu'il fallait marquer. Donc, fier, fier de ce qu'ils ont fait."
Une revanche pour Gasset
Une performance de premier plan que le technicien avait passé la semaine a échafaudé. "On a fait une semaine où on a corrigé les erreurs qu'on avait faites à Benfica. On s'était fait prendre en contre, parce qu'on n'avait pas de sécurité derrière. Là il fallait aller chercher donc on avait décidé de les presser haut et de rester en un contre un derrière, ça c'était au niveau tactique. Mais tout le monde a fait de gros efforts. La causerie, c'était rentrer dans l'histoire (…) J'ai senti à leurs yeux que j'avais touché. C'était un mot magique", a-t-il dévoilé. Magique comme ses intuitions et ses choix. Avant la rencontre, il avait ainsi concocté une séance de tirs au but, juste au cas où. Puis pendant la rencontre, ce sont ses changements comme l’entrée de Moumbagna qui ont changé la tournure des évènements.
Une belle revanche pour le septuagénaire. Débarqué de son poste de sélectionneur de la Côte d’Ivoire en pleine Coupe d’Afrique des Nations, il a su rebondir à Marseille, en relançant un club en crise de confiance et de résultats, à présent aux portes de la finale de la Ligue Europa.