João Neves et Vitinha vont finir par se sentir définitivement chez eux à Munich. Moins d’une semaine après avoir étourdi l’Inter Milan (5-0) et soulevé la Ligue des champions avec le Paris Saint-Germain, les deux Portugais ont connu une nouvelle soirée mémorable à l’Allianz Arena. Hier soir, ils ont contribué, à leur échelle, à la victoire du Portugal contre l’Allemagne (2-1). Une victoire moins spectaculaire mais qui ouvre aux Lusitaniens les portes de la finale de la Ligue des nations et garde en vie leur rêve d’un deuxième titre dans la compétition après celui décroché lors de la première édition en 2019.

Pour réussir leur coup, les Portugais ont su rester unis et soudés pour renverser le score. En effet, dès le retour des vestiaires, Florian Wirtz a signé le septième but de sa carrière avec la Mannschaft (1-0, 48e). On pensait alors que, grâce au prodige de Pulheim, l’Allemagne allait dérouler. C’était sans compter sur le coaching gagnant de Roberto Martínez. Sur un siège éjectable, le sélectionneur espagnol décidait peu avant l’heure de jeu de lancer Vitinha et surtout Francisco Conceição. Ce dernier allait se révéler être le détonateur de la réaction portugaise. À peine cinq minutes après son entrée en jeu, le joueur du FC Porto, prêté toute la saison à la Juventus Turin, égalisait (1-1, 63e). Cinq minutes plus tard, Cristiano Ronaldo se chargeait de mettre les siens devant grâce au 137e but de sa carrière en sélection. Cet avantage, les Lusitaniens n’allaient plus le lâcher. Il faut dire que, lorsque leur légende vivante marque, ils se sentent pousser des ailes. Ils ont ainsi gagné les 18 derniers matchs où l’enfant de Madère a été buteur.

Le trait d’union de la famille Conceição

Ses deux réalisations ont donc suffi au bonheur de la Seleção das Quinas, qui n’avait plus battu l’Allemagne depuis près de 24 ans. La dernière fois qu’elle y était parvenue, c’était le 20 juin 2000 à Rotterdam. Les Portugais avaient alors écrasé leurs rivaux germaniques grâce à un triplé d’un certain Sérgio Conceição, le père de Francisco, premier buteur hier soir. Un joli clin d’œil. Entre ces deux moments d’histoire familiale, les Portugais avaient concédé six défaites consécutives en autant d’oppositions avec les quadruples champions du monde.

Cet obstacle surmonté, le Portugal peut à présent se tourner vers dimanche et la finale qui l’attend. Il y retrouvera la France ou l’Espagne, soit ses deux successeurs au palmarès de la Ligue des nations. Pas de quoi effrayer une sélection qui a vaincu un de ses démons à Munich, un lieu que João Neves et Vitinha n’ont pas fini de chérir.