Ligue 2 : tous les voyants sont au vert pour Auxerre
L'AJA pointe confortablement en tête aux deux tiers du championnat avant de recevoir le dernier de la classe, Valenciennes, ce samedi soir.
Relégué de Ligue 1 cet été, Auxerre réalise pour l'instant un parcours presque parfait. Aux deux tiers du championnat, tous les voyants sont au vert pour la formation coachée par Christophe Pélissier, avec une belle première place, 14 victoires en 26 matchs, la meilleure différence de buts de la division (+25), cinq points d'avance sur le deuxième Angers (également promu directement en Ligue 1 à l'issue de la saison) et 7 sur le troisième Laval.
A l'instant T, l'AJ Auxerre a franchi ses temps de passages avec brio, dans l'objectif final reprendre l'ascenseur dès cette année afin de remonter directement dans l'élite. Il reste 12 matchs qui seront autant de finales pour espérer aller au bout, à commencer par Valenciennes ce soir pour le choc des extrêmes face au denier du championnat.
Une base solide
Pour parvenir à ses fins, le club bourguignon a doté Christophe Pélissier d'une ossature solide pour pouvoir jouer les premiers rôles, en misant sur la stabilité et seulement quelques retouches plutôt qu'un renouvellement plus important de l'effectif. C'est ce qui a été, pour Christophe Pélissier, la base du succès des Icaunais.
« La stabilité d'une équipe, elle est prépondérante dans tout projet. Le fait que les joueurs se connaissent, aient l'habitude de jouer ensemble, l'habitude des déplacements, pour moi, c'est primordial. Quand on parle de l'essence du jeu même, il faut qu'il y ait de la stabilité dans l'effectif pour qu'il y ait des connexions entre les joueurs, tout simplement ».
Les principaux éléments ont pu être conservés et sont aujourd'hui devenus les hommes forts de ce bel exercice 2023-2024, à l'image de Gauthier Hein, actuel meilleur buteur et meilleur passeur de l'AJA (9 buts, 9 passes décisives) pour sa quatrième saison au club.
D'autres joueurs comme Rayan Raveloson pour sa deuxième saison, Gaëtan Perrin, au club depuis trois ans, ou Florian Ayé, formé à Auxerre, symbolisent également cette identité forte développée au fil des années et qui porte aujourd'hui ses fruits.
Si on parle beaucoup de l'attaque auxerroise, à juste titre avec 51 buts marqués en 26 matchs, la défense tient, elle-aussi, très bien le coup, et fait également office de valeur sûre, avec le trio Jubal-Pellenard-Agouzoul pour assurer en défense centrale et Donovan Léon en dernier rempart. Avec ce dispositif, Auxerre n'a en tout cas concédé que 26 buts. Seuls Saint-Etienne (23) et Amiens (24) font mieux.
Une spécialité, les anciennes équipes de Ligue 2
La Ligue 2 est un championnat qui est loin d'être facile à aborder, même pour les équipes reléguées de Ligue 1. Avec ses spécificités, ses caractéristiques et un niveau de compétition qui en a déjà surpris plus d'un. En ce sens, la qualité du parcours de l'AJ Auxerre aux deux tiers du calendrier est à souligner.
La formation bourguignonne a pour avantage de bien connaître la division pour y avoir passé dix ans, de 2012 à 2022, après 32 ans consécutifs en Ligue 1 sous l'impulsion de Guy Roux, véritable légende du foot français.
Cette saison, Auxerre s'est également appuyé sur une nouvelle spécialité pour faire la différence : les « anciennes » équipes de Ligue 2. Si on excepte Amiens et Grenoble, auteurs de courts passages dans l'élite, les Auxerrois ont fait le plein de points face aux anciennes Ligue 1, avec des victoires à Valanciennes et à Troyes mais aussi contre Saint-Etienne, Ajaccio, Angers et Bordeaux (deux fois).
Seul Guingamp a réussi à l'emporter, au match aller en Bretagne. Bastia a pour sa part accroché deux matchs nuls, arrachant notamment le 1-1 samedi dernier à l'Abbé-Deschamps alors qu'Auxerre avait l'occasion d'accentuer encore un peu son avance en tête du championnat.
Valenciennes sur l'euphorie de la Coupe de France
Coachés par une légende de l'AJ Auxerre, Lilian Laslandes, les Bastiais à la lutte pour le maintien ont ramené un précieux point grâce à un but de renard de Migouel Affarela à la 89e minute. C'est l'une des rares contre-performances de la saison pour les Bourguignons
« A l'heure actuelle, je trouve que notre contenu est inconstant », a souligné Christophe Pélissier.. « Pour avoir revu et disséqué le match avec les joueurs, on voit que pendant 70 minutes on a la maîtrise. Et pendant 20 minutes derrière, on lâche le ballon un peu, on recule. Ce que je veux, c'est qu'on puisse refaire un match plein sur 90-95 minutes. C'est exactement ça qu'il faut retrouver, parce que notre qualité dans les sorties de ballon, dans le fait qu'on se crée des occasions, est toujours là ».
Les Icaunais seront donc doublement attendus ce soir pour relever la tête face à Valenciennes. Des Valenciennois qui viennent pour leur part de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe de France en battant Rouen mercredi soir (1-1 puis 4-2 aux tirs au but).