OM - PSG : Timothy Weah, le plus Parisien des Marseillais
Fils de George Weah et formé au PSG, où il a fait ses débuts, l'ailier international américain défendra fièrement les couleurs marseillaises pour le « Classique » de ce dimanche, au sortir d'un match plein réalisé à Madrid mardi soir.
Parmi les nombreuses recrues enregistrées par l'OM cet été, ce n'est pas le nom qui sort en premier. Attendu comme potentiel remplaçant pour défier Amir Murillo sur le côté droit de la défense et l'indéboulonnable Mason Greenwood sur l'aile, Timothy Weah a pourtant profité du début de saison pour se montrer au poste d'ailier gauche, le temps que le Brésilien Igor Paixao puisse revenir à 100%.
Ses premiers matchs titulaires face au Paris FC, Lyon, puis Lorient lui ont permis de prendre ses marques et de monter en puissance, jusqu'à sa prestation remarquée mardi face au Real Madrid avec un but à la clé. Idéal avant un nouveau choc face au PSG cette fois, l'ennemi numéro 1 de l'OM qui est aussi... son club formateur.
Après Adrien Rabiot (et de nombreux autres joueurs par le passé), c'est donc lui qui porte désormais l'étiquette d'ancien parisien dans le vestiaire marseillais.
Le fils de « Mister George »
Si l'international américain est arrivé à Paris à 14 ans, ce n'est pas le fruit du hasard. Bien avant Timothy, il y a eu le père, George Weah, un monument du football africain qui a notamment bâti sa légende au Paris Saint-Germain entre 1992 et 1995 avant de s'envoler pour le Milan AC. « Mister George » avait notamment réalisé une dernière saison fantastique avec un parcours en Ligue des Champions mémorable jusqu'aux portes de la finale qui avait contribué à lui permettre de décrocher le Ballon d'Or 1995.
C'est donc presque naturellement que le fiston y a fait ses classes pendant quatre ans, jusqu'à débuter en pro sous les couleurs parisiennes en mars 2018, aux côtés des Neymar, Mbappé et autres Di Maria. Il n'y a finalement joué que six matchs et n'a pas eu l'occasion d'affronter l'OM. Pour autant, et à la différence d'Adrien Rabiot, l'ailier possède bien un bout de sang marseillais dans les veines...
Sur la fin de sa carrière, George Weah a en effet revêtu la tunique de l'OM pour aider le club phocéen à se maintenir en Ligue 1 à l'issue d'une saison 2000-2001 galère. A cette époque, Timothy n'avait même pas un an, mais devait déjà vibrer au rythme des exploits de son père !
Cette parenthèse restera au final comme un très bon souvenir, entre ses chaussures rouges un soir de doublé face à Monaco, ou sa passe décisive pour le but de la victoire d'Ibrahima Bakayoko face au PSG, pour un maintien finalement acquis de justesse. Et elle a sans doute contribué également à la venue de Timothy Weah à Marseille après deux grosses saisons à la Juventus.
Définitivement adopté par le public marseillais
Même si son prêt avec option d'achat culmine à plus de 15 millions d'euros, Timothy Weah n'apparaissait pas forcément comme une première option sur le papier. Le départ de Jonathan Rowe et la convalescence d'Igor Paixao lui ont offert une opportunité sur le poste d'ailier gauche, et le potentiel du joueur de 25 ans a fini par se révéler sur la pelouse du Real Madrid mardi pour l'entrée en lice des Marseillais en Ligue des Champions.
Meilleur olympien du match avec Geronimo Rulli jusqu'à la 78e minute, il a été dans pratiquement tous les bons coups, avec à la clé ce merveilleux appel pour l'ouverture du score sur un service de Mason Greenwood. C'est également lui qui s'est offert la première occasion marseillaise peu avant, d'une frappe qui a frôlé la lucarne, et qui a décalé Pierre-Emerick Aubemayang à l'entrée de la surface après le repos pour un tir capté par Thibaut Courtois.
Avec cette performance et ce but qui restera dans les mémoires, Timothy Weah a fait le nécessaire pour être définitivement adopté par les supporters phocéens. Et ça tombe plutôt bien, alors que le « Classique » face au PSG se profile ce dimanche au Vélodrome.
S'il poursuit sur sa lancée, Timothy Weah pourrait alors passer du rôle de joker à celui de joueur indispensable du onze de Roberto De Zerbi, un coach avec qui il entretient visiblement d'excellentes relations. « Je crois en sa philosophie, je crois en tout ce qu’il fait et il transmet sa passion. Quand on a un coach qui aime le football, ça te donne aussi envie d’aimer le jeu et de prendre du plaisir à jouer. Je suis super heureux d’être l’un de ses joueurs et je me battrai jusqu’à la mort pour lui », a-t-il notamment déclaré, tout en glissant qu'il attendait plus de l'équipe face à Paris dimanche.