Ligue 1 : Une farandole de buts et de records
Au-delà du 12e titre de champion de France du PSG, la Ligue 1 a vécu une journée qui restera dans les annales comme l’une des plus prolifiques de l’histoire.
Trop souvent la Ligue 1 a été brocardée pour sa pauvreté et ses clubs pour leur frilosité, leur collant au maillot cette image de match fermé se soldant par des 0-0 aussi tristes qu’une après-midi pluvieuse de novembre. Le week-end qui vient de s’écouler se sera évertué à casser les clichés en offrant un spectacle de tous les instants, à l’image du derby breton entre Rennes et Brest dont le scénario aura ravi les amoureux de football, à l’exception des Rennais battus dans les arrêts de jeu après avoir pourtant menés 2-0 à la 9e minute (4-5).
Des buts de partout
Il n’y eut pas que pour les Bretons puisque le PSG, la veille, avait décidé de jouer avec le suspense, s’accordant, volontairement ou non, un débours de deux buts à 12 minutes de la fin du temps réglementaire avant de recoller là aussi au bout du temps additionnel dans le sillage de Gonçalo Ramos, frustrant Le Havre qui pensait tenir son exploit sous le déluge du Parc des Princes (3-3). De son côté, Marseille se livra à un grand écart, marquant très tôt puis très tard pour enfin vaincre Lens. Un peu plus tôt, c’était Lyon qui avait remporté son chassé-croisé avec Monaco (3-2), précipitant à distance le sacre parisien.
Cette 31e journée de Ligue 1 aura été tel le volcan clermontois qui s’est réveillé pour réduire en cendres Reims (4-1), une éruption permanente avec 41 buts inscrits pour une moyenne de 4,4 par match, du jamais vu depuis la 19e journée de la saison 1979-1980 (4,5), et la deuxième plus prolifique du XXIe siècle après la 38 journée de l’exercice 2007-2008 (43 buts mais en 10 rencontres).
Plus étonnant encore, toutes les équipes auront participé à cette orgie offensive, aucune ne voulant avoir le mauvais rôle. Cela ne s’était plus produit dans l’élite française depuis la 4e journée de la saison 1976-1977, il y a 47 ans. Un week-end à en perdre la raison et à ne plus reconnaître la Ligue 1, autoproclamée Ligue des talents qui n’en a pas manqué, calquée sur la frénésie armoricaine. Une douce folie au milieu de laquelle s'est glissée la banalité d'un nouveau titre pour le Paris Saint-Germain, dont la saison pourrait devenir aussi déraisonnable si elle se soldait par un quadruplé inédit.