Ligue 1 : Pablo Longoria affecté par le départ d’Adrien Rabiot
Invité de la matinale de France Inter, le président de l’Olympique de Marseille a regretté le transfert de l’international français mais confirmé qu’il était devenu impérieux pour le bien du collectif marseillais.
Si tôt arrivé, si tôt aligné. Ardemment désiré par Massimiliano Allegri, Adrien Rabiot a été titularisé à peine quelques jours après son arrivée à Milan et a disputé toute la rencontre de la 3ᵉ journée de Serie A contre Bologne (1-0). Si elle a été une réussite, sa première avec les Rossoneri relevait encore de l’illusion à la mi-août.
Recrue phare de l’Olympique de Marseille à l’été 2024, après avoir décidé de ne pas prolonger son contrat avec la Juventus Turin, l’international français avait surpris en acceptant de relever le défi marseillais. Un pari payant puisqu’il s’était rapidement imposé comme l’un des cadres de l’effectif de Roberto De Zerbi. Aussi, après avoir guidé l’OM vers la deuxième place de la Ligue 1 derrière le Paris Saint-Germain, Adrien Rabiot avait été placé au centre du projet sportif marseillais.
Puis tout a dérapé après la première journée de cette nouvelle saison. Après la défaite inaugurale à Rennes, le milieu de terrain se retrouve impliqué dans une bagarre avec Jonathan Rowe. "Je n’y étais pas, mais jamais dans ma vie je n’ai vu des joueurs sortir du vestiaire avec le visage complètement blanc, complètement défiguré", a commenté Pablo Longoria au micro de France Inter.
"Il faut prendre des décisions pour le bien du collectif"
L’ampleur de l’incident est telle que la direction marseillaise se retrouve contrainte de se séparer des deux joueurs. Si l’Anglais était déjà sur le départ, le Français, lui, n’avait pas vocation à s’en aller. Bien au contraire. "C’était un moment compliqué, c’est une réalité. Se séparer de son meilleur joueur, un joueur qui nous a donné beaucoup la saison dernière… Je ne change pas un mot sur ce que je pense d’Adrien. Mais le football n’est pas un sport individuel (…) Il faut prendre des décisions pour le bien du collectif", a expliqué le président de l’Olympique de Marseille.
Après un mercato estival bien ficelé, le club marseillais a donc basculé par la force des choses dans une sorte de frénésie pour compenser ce départ "imposé". "Le club est complètement victime de cette situation. Quel club remplace son meilleur joueur à la fin du mercato pour 10 millions d’euros ? Ce ne serait pas très logique", s’est défendu Pablo Longoria dans la matinale la plus écoutée de France. S’il aurait aimé un autre scénario et pouvoir apprécier le retour de l’OM en Ligue des champions avec Adrien Rabiot dans ses rangs, le dirigeant marseillais se veut néanmoins en paix avec son choix. "Dans la vie, il ne faut jamais regretter quand on prend des décisions fortes avec conviction", a-t-il conclu.
En accord avec ses choix et ses convictions, Pablo Longoria espère à présent que cette décision n’affectera pas trop les performances de son club, notamment dans la campagne européenne qui s’ouvre demain à Santiago-Bernabéu face au Real Madrid. Une affiche où l’expérience et le volume d’Adrien Rabiot auraient été bien utiles. À Roberto De Zerbi et ses joueurs de démontrer qu’ils ont digéré le départ du vice-champion du monde 2022, comme ils l’ont fait vendredi pour la reprise de la Ligue 1 en écrasant Lorient (4-0).