Reims a longtemps cru pouvoir éviter le couperet, mais finalement, il n’a fait que retarder une sanction devenue logique au regard de sa saison. Hier soir, le club rémois crut avoir fait le plus dur en ouvrant le score peu avant l’heure de jeu grâce à Ange-Martial Tia, mais ses fragilités le rattrapèrent et Metz égalisa par l’intermédiaire de Mattieu Udol.

Repris et emmenés en prolongation, les Champenois ont alors perdu pied, cédant d’abord sur un but d‘Alpha Touré trouvé d’une jolie talonnade par Gauthier Hein, puis sur une inspiration géniale de ce dernier ; à 35 mètres, il loba avec maestria Yehvann Diouf pour sceller le succès lorrain. Auguste-Delaune restait alors interdit face à ce scénario, mais pas vraiment surpris, leur équipe n’ayant pris que 16 points à domicile en 17 matchs.

Une cinquième relégation

Cette défaite n’est en effet que la suite logique d’une saison partie à vau-l’eau. Avec quatre victoires lors de ses sept premiers matchs, tout avait pourtant bien commencé pour Reims, alors quatrième. La chute a toutefois été continue derrière, les Rémois ne parvenant à remporter que quatre rencontres sur les 27 suivantes, jusqu’à ce dénouement cruel lors de la 34e et dernière journée de Ligue 1, où le but dans les arrêts de jeu du Havre contre Strasbourg (3-2) les propulsa en barrages.

La fin de saison, qui aurait dû être une fête avec la qualification aussi inattendue qu’anachronique en finale de la Coupe de France (défaite 0-3 contre le Paris Saint-Germain), s’est transformée en un purgatoire. Ce revers contre Metz condamne donc le club champenois à retourner en Ligue 2, sept ans après l’avoir quittée. C’est seulement la cinquième fois de son histoire que Reims est relégué à l’étage inférieur après 1964, 1967, 1979 et 2016. Une chute qu’il faudra digérer et amortir, d’autant que le club connaît des problèmes financiers et sera encore obligé de céder ses meilleurs joueurs cet été. La dernière fois, Reims avait mis deux ans pour retrouver sa place dans l’élite. Une éclipse beaucoup moins longue que la précédente, qui avait duré de 1979 à 2011. Reste à savoir si les Champenois trouveront les ressources pour imiter leurs bourreaux d’hier. Relégués en 2024, les Messins ont donc repris l’ascenseur ; une habitude depuis quatre ans.