L’hymne d’une coupe d’Europe ne retentira probablement pas dans les travées du Vélodrome la saison prochaine. Provisoirement huitième de Ligue 1 avant d’affronter Reims ce mercredi en match en retard de la 32ème journée de championnat, l’OM (47pts) était dans l’obligation de s’imposer afin de passer devant Lens et l’OL (50pts) et ainsi chiper la sixième place, synonyme de qualification en Ligue Europa Conférence. Un scénario idéal… sur le papier.

Sur le terrain, l’issue a été différente à bien des égards. Auteur d’une prestation terne sur le plan du jeu, incapable de se rebeller ou rivaliser dans le combat, l’OM est passé à côté de son sujet, s’inclinant logiquement sur la plus petite des marges face à des Rémois plus concernés (0-1). Il faudra donc un sacré concours de circonstances lors de la dernière journée de Ligue 1 pour que les Phocéens retrouvent la scène continentale.

Et pour cause, les hommes de Jean-Louis Gasset seront obligés de l’emporter au Havre ce dimanche, tout en espérant des faux pas de Lens et Lyon qui, respectivement, reçoivent Montpellier et Strasbourg. Mais avant de se lancer dans de multiples calculs et probabilités, les Marseillais ont préféré se concentrer sur le moment présent et ce déplacement désastreux en Champagne.

Balerdi et Gasset remontés

“Il n'y a pas d'explication, on n'est pas à la hauteur, je ne sais pas... Les supporteurs et le club méritent beaucoup mieux. C'est un peu à l'image de toute notre saison, il faut l'assumer. On a fait de la merde. Par amour propre, il faut gagner le dernier match", a ainsi dénoncé Leonardo Balerdi à chaud au micro de Prime Video. Hors de lui, le défenseur phocéen n’a ainsi pas souhaité chercher d'excuses face à cette piètre partition.

Plus tard, Jean-Louis Gasset, apparu abattu et touché comme rarement, lui a emboîté le pas. "Malheureusement, on va de déceptions en déceptions. Le seul point positif, c’est qu’il y a trois jours, on a fait le travail à domicile. On avait l’occasion d’ouvrir une porte pour l’Europe, mais une fois de plus, on a été mauvais", a-t-il constaté pour Prime Video, non sans émotion. “On ne s’est jamais donné l’occasion de passer devant, ça dure depuis deux mois, c’est incompréhensible."

Débarqué sur le banc de l’OM en guise de pompier de service en février, Jean-Louis Gasset va donc quitter la Canebière avec quelques bons souvenirs, à l’image de l’épopée en C3, mais surtout des regrets. "Je suis déçu parce que j’aurais aimé laisser Marseille en Coupe d’Europe. Je n'arrive pas à comprendre que des gens qui ne jouent rien en face de nous soient plus agressifs que nous". Bien que meurtri par le scénario de cette partie, le coach tricolore va tenter de trouver les mots pour remobiliser son groupe afin de clore cet exercice décevant sur une bonne note, et ce même si un succès face aux Havrais ne changerait pas grand-chose, tant le mal semble profond. A moins que...