C’est un montant aussi hallucinant que la démarche qui le sous-tend. Cinq ans après la mort d’Emiliano Sala, décédé dans un accident d’avion alors qu’il rejoignait le Pays de Galles où il venait d’être transféré, le Cardiff City FC ne décolère pas.

S’estimant gravement lésé dans cette affaire car n’ayant jamais pu "profiter" du joueur argentin sous ses couleurs mais condamné à verser le montant du transfert au FC Nantes (17 millions d’euros), le club gallois a fait estimer par des experts le "préjudice économique" lié au décès de l’attaquant argentin et celui-ci s’élèverait à 120,2 millions d’euros.

Préjudices contre harcèlement

Une addition très salée qu’il entend bien se faire régler par les dirigeants nantais. Dans leur calcul, les experts ont pris en compte le fait qu’avec Sala dans ses rangs Cardiff aurait certainement sauvé sa place en Premier League. Sur la période de 2018-2019 à 2022-2023, les Gallois auraient ainsi perdu 52,9 millions d’euros et vu leur valeur diminuer de 67,3 millions d’euros. Deux montants auxquels s’ajoutent 2 millions d’euros pour "préjudice réputationnel".

Loin de se laisser faire, le FC Nantes entend bien se défendre et soutient être victime de harcèlement judiciaire de la part des Britanniques, puisque l’affaire entre les deux clubs durent depuis cinq ans. Durant cette période, Cardiff a ainsi été sommé de régler les indemnités de transfert au FC Nantes par la FIFA, débouté par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), a également porté l’affaire devant le Tribunal fédéral suisse. A présent, les deux clubs se font face au tribunal de commerce de Nantes saisi par les Gallois.