Voilà une action qui ne manquera pas de faire couler beaucoup d’encre et alimentera de nombreux débat sur le recours à la technologie dans le football. En première période, sur un corner enroulé rentrant par Raphinha, Yamal dévie avant le premier poteau de l’extérieur du gauche. L’ailier du FC Barcelone surprend tout le monde, y compris Lunin qui repousse malgré tout le ballon d’un réflexe. Néanmoins, le portier ukrainien réalise son arrêt depuis l’intérieur de son but et le ballon semble franchir complètement la ligne. But ? Non estime les arbitres en charge de la vidéo, dont les ralentis ne montrent pas de façon assez claire si le ballon est oui ou non entré complètement dans le but madrilène.

Un choix financier

Une décision qui a ulcéré des Barcelonais convaincus de la légitimé de ce but, qui leur aurait permis de mener 2-1, et qui a ouvert un autre débat : pourquoi l’arbitre n’a-t-il pas eu recours à la goal-line technology ? Tout simplement parce qu’il ne le peut pas. En effet, la Liga a refusé de souscrire à cet outil fonctionnant sur le même modèle que le Hawk Eye en tennis et permettant de déterminer si le ballon a franchi entièrement la ligne de but. Si oui, la montre de l’arbitre central vibre automatiquement et dissipe toute incertitude.

Selon Marca, la raison du choix de la Liga serait financière puisque cette technologie coûterait 4 millions d’euros par saison et son président Javier Tebas estime ce coût trop élevé pour une utilité relative, rapporte Eurosport. Ce dernier s’est fendu d’un post ironique sur X, avec des coupures de presse pointant des erreurs de la goal-line technology, accompagnées d’un message sans équivoque : "Sans commentaire". "Mon sentiment est celui d’une injustice maximale", a commenté après la rencontre Xavi qui a refusé d’entrer dans la polémique mais appelé à recourir à la goal-line technology. Un sentiment partagé par Marc-André Ter Stegen. "Il y a beaucoup d'argent dans le football mais apparemment pas pour le plus important. C'est juste une honte", a réagi le gardien barcelonais.

A une ère où le football verse dans le tout technologique, ce choix de se priver d’un outil de décision et de clarification interroge d’autant que le championnat espagnol est le seul des cinq grands championnats à ne pas en être doté.

En attendant, l'action d'Yamal n'a pas abouti à un but et au final, c'est Bellingham et le Real Madrid qui auront su arracher la victoire dans le temps additionnel d'un Clasico à nouveau animé (3-2), faisant un pas de géant vers le titre.